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mercredi 11 novembre 2020

Centrafrique: Profils des 22 candidats provisoires à la présidentielle du 27 décembre 2020 ?

Vingt et deux (22) personnalités dont une seule femme ont fait acte de candidature à la présidentielle du 27 décembre 2020. Leurs dossiers devraient être validés par la Cour Constitutionnelle avant l’affichage de la liste définitive. 


Selon l’ordre du dépôt, les prétendants candidats se présentent de la manière suivante.

1-Faustin Archange TOUADERA (Le Président sortant).

S.E Faustin Archange Touadera mathématicien de formation est l’actuel président de la République après la présidentielle de 2015-2016 où il a obtenu 62,71% au 2e tour. Il fut Premier ministre sous François Bozizé pendant cinq ans. Il a déposé sa candidature sous la bannière du Mouvement Cœurs-Unis, créé il y’a deux ans. Il compte briguer un deuxième mandat à l’issue de la présidentielle du 27 décembre 2020. Il est né le 21 avril 1957.

2-Anicet Georges DOLOGUELÉ.

Ancien premier ministre sous le feu Ange Félix Patassé de 1999 à 2001, Anicet Georges Dologuele, économiste de carrière est actuellement député et président du Parti pour le Renouveau Centrafricain (URCA). Il est né le 17 avril 1957 à Bozoum. Il se présente à la présidentielle pour la 2e fois après celle de 2015 où il était sorti deuxième avec 37,29 % au second tour, ce qui fait de lui le chef de file de l’opposition Centrafricaine.

3-Martin Ziguelé.

Martin Ziguélé est aussi ancien premier ministre sous le feu Ange Félix Patassé de 2001 à 2003. Lui aussi économiste de formation, le député est le président du Mouvement de libération du peuple Centrafricain (MLPC). Né le 12 février 1957, Martin Ziguélé se présente pour la quatrième fois à la présidentielle. Il est alors le doyen des candidats à la présidentielle. La dernière était en 2015 où il obtenu 11,43%. La première fois en 2005, il a été 2e après François Bozizé.

4-Sylvain Eugene Ngakoutou Patassé.

Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé est le fils à l’ancien président, le feu Ange Félix Patassé. Président du parti Centrafrique Nouvel Elan (CANE), Sylvain Patassé se présente pour la 2e fois après les élections de 2015 où il a obtenu 2,76% des voix en tant que candidat indépendant.

5-Mahamat Kamoun.

Mahamat Kamoun est ancien premier ministre de transition sous Catherine Samba-Panza de 2014 en mars 2016. Né le 13 novembre 1961 à Ndele, cet homme d’Etat est financier. Mahamat Kamoun se présente pour la première fois au nom du mouvement politique « Bé Afrika ti É Kwè ».

6-Augustin Agou.

Augustin Agou est député de la circonscription du 1er arrondissement de Bangui. Opérateur économique, il est Directeur Général de la société forestière Timberland. Le Président du Consortium Panafricain de l’Agrobusiness et de l’Agro-industries de la RCA (PANAC), Augustin Agou, a déposé sa candidature au nom du parti Renaissance pour le Développement Durable (RDD). Il entre dans la course à la présidentielle pour la première fois.

7-Me Crépin Mboli-Goumba.

Me Crépin Mboli-Goumba est ancien ministre d’Etat sous le règne de Michel Djotodia de 2013-2014. Cet homme politique Centrafricain est né à Bangassou le 23 mars 1971. Avocat de profession, ce spécialisé en droit des affaires se présente pour la première fois à la présidentielle au nom du Parti Africain pour la Transformation Radicale et l'Intégration des Etats (PATRIE) qui dispose d’un groupe parlementaire à l’assemblée nationale depuis 2016.

8-Dr Serge Djorie.

Président du Collectif pour l’Alternance Politique pour une Nouvelle Centrafrique (CAPNCA), Docteur et chercheur Serge Ghislain Djorie est un ancien capitaine de l’armée nationale. Médecin, il est aujourd’hui chercheur à l’Institut Pasteur de Bangui. Agé de 42 ans, il se présente pour la 1ère fois à la présidentielle de 2020 même s’il avait montré son intention à se présenter à la présidentielle de 2015.

9-Eloi Anguimaté.

Éloi Anguimate est un philosophe, écrivain et homme politique qui a occupé à partir de 1993 plusieurs postes ministériels. Le dernier poste ministériel est du 22 aout au 16 janvier 2015 sous la transition de Catherine Samba Panza. Né le 20 avril 1953 à Grimari, Éloi Anguimate s’est présenté pour la 1ère fois en 2010-2011 sous François Bozizé. Il est président de la Convention nationale (CN) sous laquelle il se présente pour la 2e fois à la présidentielle.

10-Alexandre Ferdinand Nguendet.

L’ancien Président du Conseil national de la transition de 2013 à 2016, Alexandre Ferdinand Nguendet se présente pour la première fois au nom de son parti politique, le Rassemblement pour la République (RPR) qui dispose des députés à l’assemblée nationale. Né le 23 mai 1972 à Bossangoa Alexandre Ferdinand Nguendet est juriste de formation.

11-Karim Méckassoua.

Abdou Karim Méckassoua, plusieurs fois ministre a été président de l’Assemblée nationale depuis 2016 avant d’être destitué le 26 octobre 2018, après avoir été visé par une pétition des députés. Né le 31 décembre 1953, Abdou Karim Méckassoua s’est présenté pour la première fois à la présidentielle de 2015, où il a obtenu 3,21% des suffrages exprimés. C’est sa 2e expérience à la présidentielle.

12-Cathérine Samba Panza.

Catherine Samba-Panza, née le 26 juin 1954 est la première femme à diriger la Centrafrique, à l’issue d’une transition du 20 janvier 2014 au 30 mars 2016. Ancienne Maire de Bangui, Catherine Samba-Panza est la spécialiste des assurances. Elle est juriste d’entreprise et militante des droits de l’homme. Jusqu’à la clôture des candidatures, elle est l’unique femme à faire acte de candidature à la présidentielle du 27 décembre 2020.

13-François Bozizé Yagouvanda.

François Bozizé a dirigé la Centrafrique de 2003 à 2013. Il a pris le pouvoir par un coup d’Etat contre le feu Ange Félix Patassé avant d’être chassé du pouvoir le 24 mars 2013 par Michel Djotodia, chef de la Séléka. De retour d’exil le 13 décembre 2019, François Bozizé a fait acte de candidature au nom de son parti Kwa Na Kwa (KNK). François Bozizé, né 14 octobre 1946 est un officier supérieur de l’armée nationale.

14-Cyriaque Gonda.

Cyriaque Gonda est un ancien ministre d’Etat sous François Bozizé. Cyriaque Gonda était en charge du désarmement des rebelles dans le nord de la Centrafrique, toujours sous François Bozizé. Le Président fondateur du Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN), Cyriaque Gonda est docteur en Science politique et se présente pour la 2e fois à la présidentielle. En 2015, Cyriaque Gonda avait obtenu 0,57% des voix.

15-Nicolas Tiangaye.

Me Nicolas Tiangaye, né le 13 septembre 1956 à Bocaranga est un avocat et homme politique Centrafricain qui a dirigé le conseil national de la transition en 2003. Défenseur des droits de l’homme, il a fondé la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme, avant de fonder en 2008 la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS). Nicolas Tiangaye est nommé en 2013 premier ministre de transition par François Bozizé avant d’être confirmé par Michel Djotodia jusqu’au 10 janvier 2014, date de la démission de Michel Djotodia et du gouvernement. C’est la première fois pour lui de se présenter à la présidentielle.

16-Désiré Nzanga Kolingba Bilal.

Désiré Nzanga Kolingba Bilal est économiste et homme politique Centrafricain. Fils de l’ancien président André Kolingba, il est né le 19 aout 1956 à Bangui. Ancien député et ancien ministre sous François Bozizé, Désiré Nzanga Kolingba Bilal avait postulé pour la présidence de la transition et battu par Catherine Samba-Panza en janvier 2014. En 2015, il se présente pour la première fois au nom du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) et arrive troisième au premier tour avec 12,04 % des voix. Cette fois-ci, il tentera encore sa chance pour la 2e fois.

17-Aristide Briand Reboas.

Aristide Briand Reboas, se présente pour la première fois au nom du Parti Chrétien Démocrate (PCD). Sa candidature en 2015 à la présidence a été invalidée par l’ANE pour absence de toutes les pièces. Homme politique et écrivain, Aristide Briand Reboas a une longue expérience en matière de sécurité. Diplômé du Centre d’études diplomatiques de Paris et de l’École des hautes études internationales, il fut aussi directeur du renseignement sous François Bozizé, puis a travaillé à la défense des droits de l’homme pour l’Union africaine.

18-Jean-Michel Mandaba.

Jean-Michel Mandaba, ancien ministre et actuel député de Bamingui au nord du pays est le président du Parti pour la Bonne Gouvernance (PGD). Il fut président de la Commission ressources naturelles à l’Assemblée nationale avant d’être contraint à la démission à la suite du soupçon de pot de vin de 40 millions de FCFA qu’il a avoué avoir reçu des sociétés minières chinoises à Bozoum. Candidat pour la 2e fois, Jean-Michel Mandaba a été aussi candidat en 2015 où il a récolté à la 7e position 3,13% des voix au premier tour sur les 30 candidats.

19-Jean Serge Bokassa.

Jean Serge Bokassa, ancien député de Mbaïki et ancien ministre sous Bozizé et Touadera est l’un des fils de l’empereur Jean Bedel Bokassa. Né le 25 février 1972 à Bangui, cet homme politique se présente sous le nom de son mouvement « Kodro Ti mo Kozoni Si » notamment ton pays avant toute chose. En 2015 lors de sa première expérience en tant que candidat indépendant, Jean-Serge Bokassa obtient 6,06% des voix et classe au 5e rang sur les 30 candidats au premier tour.

20-Armel Ningatoloum Sayo.

Armel Ningatoum Sayo est un haut gradé de l’armée nationale. Il a créé en 2013 le groupe armé Révolution Justice (RJ) pour combattre les exactions de la Séléka dans le nord du pays. Ancien ministre de 2014 à 2015, il est revenu dans le gouvernement et occupe actuellement le poste du ministre de la modernisation de l’administration, ceci au bénéfice de l’accord politique pour la paix et la réconciliation signé entre le gouvernement et les 14 groupes armés en 2019. Il se présente pour la première fois à la présidentielle du 27 décembre 2020.

21- Bertrand Kemba.

Bertrand Kenga est un expert-comptable. Il a créé et dirige une société d'Expertise comptable et de commissariat aux comptes depuis plus d'une décennie à Paris. Il est président de l’Alliance pour la Renaissance et l’Emergence (ARENA). En 2005, il a fait partie de l’équipe de campagne d’Olivier Gabirault en tant que consultant en matière d'économie et de politique fiscale. Il se présente pour la première fois à la présidentielle.

22-Freddy Michael Guelle Gongassoua.

Ressortissant de l’Ecole Militaire des Enfants de Troupe Georges Bangui(EMET), Freddy Michael Guelle Gongassoua est président fondateur du Parti des Sauveurs de Centrafrique (PSC). Il est aussi PGD de la Société Global Trading, une entreprise Import/Export et de prestation de service basée à Paris. En 2015 sa candidature à la présidentielle a été invalidée par la Cour Constitutionnelle. Il tente pour la deuxième fois de faire partie de ceux qui seront en lice pour la présidentielle du 27 décembre 2020.

Tous ces candidats attendent la confirmation de leurs candidatures par la Cour Constitutionnelle avant de se lancer véritablement dans la campagne le 12 décembre 2020.

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Source: Fridolin Ngoulou du RJDH

Plus d'infos sur: https://oubanguimedias.com/

Merci de préciser la source d'information en cas de copier-coller.


mardi 3 novembre 2020

POLITIQUE : « Koudoufarisme » D’UN AUTRE GENRE SOUS LE RÉGIME TOUADERA

Dans un reportage radiodiffusé le lundi, 02 Novembre 2020 et signé par un journaliste  de Radio Ndéké-Luka, la question des députés qu’on qualifierait aisément de prostitués politiques, ceci du fait qu’ils migrent d’un parti à un autre au gré de leur besoin ventripotent, assurés par des propositions financières qui leurs sont généralement faites par les responsables politiques les plus offrants dont le pouvoir en place, a refait surface.

En effet et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en Centrafrique aujourd’hui, rares sont les partis politiques qui peuvent se venter d’avoir pu offrir à notre jeune démocratie au courant de ces vingt dernières années, des élus, hommes et femmes responsables, à mêmes capables de légiférer sur des questions urgentes et brulantes de droit commun, de justice, et de grand intérêt pour les centrafricains.

Si dans un passé pas très lointain, l’on se souvient encore de la scandaleuse affaire Koudoufara sous le régime MLPC de l’ancien et défunt Président Ange Félix PATASSÉ à l’époque, il faut cependant reconnaitre que la 6e législature actuelle sous le régime du Président TOUADERA, aura battu jusqu’ici tous les records en matière de corruption des députés, favorisant par conséquent la  prostitution politique au sein de notre jeune parlement bicaméral.

Aujourd’hui encore et à quelques semaines des élections groupées du 27 Décembre prochain, les centrafricains assistent  honteusement à divers mouvements migratoires des députés mendiants, ceux-là qui quittent leur famille politique d’origine pour rejoindre la famille parlementaire du Président TOUADERA, le MCU, ou encore bien d’autres partis politiques en évoquant parfois des prétextes fallacieux. C’est ainsi que, et aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’UNDP de Michel AMINE,  1er Groupe parlementaire majoritaire à l’assemblée nationale au lendemain des élections de 2015 avec 14 députés,  a perdu douze(12) députés dont sept (07) ont rejoint le  parti Kwa Na Kwa de l’ancien Président François BOZIZE, deux(02) autres, le parti URCA d’Anicet Georges DOLOGUELE, et les cinq(05) derniers députés sont allés grossir les rangs du PAD et celui des parlementaires de la majorité présidentielle acquise au MCU.

Les députés.

Certains partis comme le KNK ont vu ainsi doublé le nombre de leurs députés, tandis que d’autres n’ont carrément plus à ce jour de groupe parlementaire à l’assemblée, les députés étant presque tous partis. C’est le cas par exemple du PATRIE de Me Crépin MBOLI-GOUMBA ou du RPR d’Alexandre Ferdinand N’GUENDET.

(Lire l'article aussi https://www.radiondekeluka.org/actualites/politique/36225-centrafrique-des-deputes-changent-de-camps-a-l-assemblee-nationale.html)

Même les partis qu’on croyait pourtant aguerris en politique  ont été victime de ce désastre.  L’URCA par exemple a perdu deux(02) députés dont l’un  serait le suppléant de DOLOGUELE, et qui ont rejoint le parti MOUNI de KAMACH, le MLPC de ZIGUELE va perdre lui aussi un député qui va se retrouver dans le bateau MCU, tout comme le RDC de Désiré KOLINGBA dont cinq des députés exclus du partis vont aller grossier le rang des parlementaires MCU contre espèces sonnantes et trébuchantes. Autant le dire donc, les députés une fois qu’ils sont élus, se vendent généralement comme des petits pains, et parfois à des prix dérisoires. On parle de  150.000 frs, 200.000 frs, et parfois à coup de centaines de mille pour ceux qui rejoignent le clan de la majorité présidentielle MCU, puisque de sources bien introduites, l’argent  sortirait du trésor public centrafricain pour aller corrompre et acheter ces députés affamés.

Cette pratique politiquement macabre pour la nation, il faut le dire à haute voix à défaut de le crier, empoisonne sérieusement le paysage politique centrafricain, fait gravement régresser la démocratie, et cause un tort irréparable aux partis politiques dont l´apport au développement de notre pays à travers leurs élus est indispensable, et cela peut s’avérer être très dangereux.

Michel AMINE par exemple, Président du parti UNDP alertait déjà l’opinion en novembre 2017  au travers d’une lettre ouverte contre ses députés à l’époque majoritaires à l’assemblée, condamnant leurs attitudes et comportements devenus hostiles à la vie du parti, puisqu’il faut le rappeler, ces derniers une fois élus sous la bannière de l’UNDP, ont totalement tourné le dos à ce parti au profit de leurs propres intérêts, ne payant ainsi plus les cotisations conformément aux engagements qu’ils avaient pris, et qui étaient de verser seulement 10% de leurs revenus mensuelles dans les caisses du parti UNDP afin de faire fonctionner celui-ci, et de contribuer ainsi à l’animation de la  vie politique du parti. AMINE reprochait aussi à ces députés aujourd’hui dispersés dans d’autres partis politiques, le fait pour eux de n’avoir jamais été capable, et dans l’intérêt du peuple qu’ils prétendaient représenter, de faire une proposition de loi dans l’intérêt de celui-ci. Voila pourquoi l’homme de la Révolution Verte demandait alors clairement à ces députés, de démissionner s’ils ne pouvaient plus honorer à leurs engagements vis-à-vis, et du parti, et du peuple Centrafricain.

Une interpellation de l’époque qui donne aujourd’hui raison à  Michel AMINE, et nous force même encore à nous demander si certains députés aujourd’hui, prennent souvent le temps de lire les textes qui régissent le fonctionnement d’une assemblée telle la notre, où de savoir au moins pourquoi ils sont élus députés, et quelles sont leurs prérogatives. Et si la République Centrafricaine est devenue aujourd’hui le pays où des groupes armés étrangers viennent s’installer sans inquiétude, puis piller, violer, massacrer, et enlever la population, c’est aussi du fait du laxisme des élus du peuple qui ne jouent pas leurs rôles, parce que trop occupés à s’enrichir.

Constat triste, vraiment triste, mais il faut cependant reconnaitre qu’au rang des coupables et instigateurs de ce fléaux totalement anti-démocratique, il y a le  régime actuel qui détient la caisse publique, et n’hésite pas pour ses intérêts personnels, c'est-à-dire qui n’ont rien avoir avec celui des centrafricains, de se servir à volonté afin de corrompre et détourner ces députés de la nation  leurs missions originelles, et qui est de servir le peuple qu’ils représentent. Plus encore, et toujours au rang des coupables, mais qui, cette fois sont ceux qui laissent faire, on peut citer la Cour Constitutionnelle, cette institution dont l’un des rôles majeurs est de vérifier si les lois adoptées par le Parlement soient conformes aux dispositions de la Constitution. Nous faisons clairement allusion ici à cette loi proprement anticonstitutionnelle et votée il y a quelques années, faisant des députés « démissionnaires » de leurs partis, des députés dits de la « nation ». Au nom de la non-conformité, la Cour Constitutionnelle peut pourtant se prononcer avec fermeté, ceci  afin que nos députés cessent d’être des mendiants à la solde des régimes qui se succèdent, et travaillent à offrir au pays des lois qu´il mérite.

D’ailleurs, la fonction de la Cour, il faut le rappeler, est inamovible et ne dépend pas du bon vouloir du pouvoir exécutif, même lorsque ce sera lui qui en nommerait les membres. L´indépendance de la fonction de la cour est donc sacrée et elle a intérêt de veiller à ce que des lois farfelues et délibérément orientées ne soient pas prises pour servir des intérêts inavoués des individuels comme c’est le cas en ce moment,  plutôt que de notre peuple souverain. 

Bientôt une fois encore, avec ces élections du 27 décembre,  notre pays comptera sa 7eme législature, et il faut craindre que le fléau aille de mal en pis, surtout s’il advenait que l’homme du 30 mars 2016 soit reconduit à la tête du pays. Il est donc temps que cela cesse, puisqu’elle dessert notre pays, et met en péril  notre jeune démocratie.

Que ceux qui sont sensés faire changer ce genre de pratique nauséabonde pour la démocratie en Centrafrique, puisse faire leur boulot, ils doivent agir sans trembler !

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Pour Vox Populi 236

Annie Gisèle TEKPA

SOCIÉTÉ: 24ÈME COMMÉMORATION DU DÉCÈS DE L'EMPEREUR JEAN-BEDEL BOKASSA.

A l'occasion de la 24ème commémoration du décès de l'Empereur Jean-Bedel BOKASSA, la famille BOKASSA a reçu ce jour,03 Novembre 2020, au chalet familial à Pissa la visite de plusieurs hautes personnalités politiques.


Parmi celles-ci, l'ancien chef d'Etat Centrafricain, François Bozize Yangouvounda, le Président Fondateur du Knk ; Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA ; Jean Barkès NGOMBE_KETTE, ancien Maire de la ville Bangui, et le Général GALOUTI José, qui représentait le Ministre de la défense, ainsi que les Notables.

Les personnalités d'honneurs présents

Accueillie au chalet à Pissa, la Délégation s'est ensuite rendue au village BONGOMBE, à proximité de l'ancienne Cour Impériale de Bérengo, pour honorer la mémoire de l'Empereur Jean Bedel Bokassa, puisqu’il faut  noter que l'accès à l'enceinte de la Cour Impériale où repose le corps de l'empereur a été refusé à la famille, puisque transformée depuis peu, et sans concertation préalable de la famille, en une base militaire occupée par les formateurs Russes.

Emp. Jean Bedel BOKASSA

La réussite de cette célébration malgré le refus de l'accès à l'enceinte de la Cour démontre la gratitude de certains hommes politiques à l'endroit de cet homme qui a énormément contribué au Développement de notre pays.

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Source: Armelle NZONI


Centrafrique : les 1er dossiers des candidats à la présidentielle en cours de traitement par la Cour Constitutionnelle.

La Cour Constitutionnelle a débuté le traitement des dossiers des candidats à la présidentielle déposés depuis le 1er novembre dernier. Une information confiée au RJDH par des sources proches de la Cour, ce mardi 3 novembre 2020, soit trois jours après le dépôt de dossiers à Bangui. 

Il s’agit des huit premiers dossiers de candidatures à la présidentielle du 27 décembre prochain. Selon la cour, tous les magistrats sont mobilisés pour commencer le traitement des dossiers selon le chronogramme. « Les huit dossiers enregistrés par l’Autorité Nationale des Elections pour la présidentielle, sont en cours d’examen au siège de la Cour Constitutionnelle. Ils sont déjà arrivés à la cour constitutionnelle et les juges sont en train de pencher sur le traitement, conformément aux dispositions de la Constitution du 30 mars », a confié une source à la Cour Constitutionnelle.

La Cour va statuer sur la question d’éligibilité de chaque candidat engagé dans la course à la présidentielle du 27 décembre prochain. Elle est la juridiction compétente en matière de candidat et d’éligibilité. En cas de contentieux, « la Cour dispose d’un délai de 15 jours à compter de la date de l’enregistrement de la requête à son siège pour statuer sur les dossiers ».

Les Juges de la Cour

Huit critères sont définis dans la loi pour être éligible notamment, le critère d’âge (35) ans au moins le jour du dépôt de candidature, n’avoir pas fait l’objet de condamnation face à une peine afflictive, ou infamante et avoir résidé sur le territoire national depuis au moins un an. La publication définitive des listes des candidats selon le code électoral en son article 95 aliéna 2 est fixé le 03 décembre 2020 et le premier scrutin le 27 décembre prochain.

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Pour le RJDH Jocelyn Nadège Kokada

Repris par Vox-Populi 236


dimanche 1 novembre 2020

POLITIQUE: DÉBUT DES DEPOTS DE CANDIDATURES A L'ANE

 L’autorité nationale des élections (ÂNE), chargée d’organiser techniquement des élections en Centrafrique,  a officiellement  lancé ce dimanche 1er novembre 2020 l’ouverture de la période du dépôt des candidatures pour la présidentielle et législatives du 27 décembre 2020.

Les futurs candidates et candidats à la présidentielle et aux législatives sont appelés à procéder au dépôt de leur candidature à l’autorité nationale des élections à Bangui, et ce,  jusqu’au 10 novembre 2020, date de clôture.

Au total, près d’une dizaine des prétendants, soit investis par leur mouvement politique, soit à titre indépendant,  auront fait acte de candidature pour la présidentielle, tandis que pour les législatives, on dénombre déjà  plus d’un millier.

Cependant,  la matinée  de ce dimanche 1er novembre a été marquée par le dépôt de candidature de plusieurs candidats à la présidentielle, à savoir le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat de son parti les cœurs unis (MCU), inscrits au numéro 1, de l’honorable Anicet Georges Dologuélé, candidat de son parti l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), inscrit au numéro 2, puis de l’honorable Martin Ziguélé, investi par son parti le mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), inscrit au numéro 3. Sans oublier les candidatures de l’ancien Président de la République François Bozizé, Président du parti KNK,  de maître Crépin Mboli Goumba, Président du PATRIE, de Madame Catherine Samba-Panza, candidate indépendante,  et bien d’autres prétendants au fauteuil présidentiel.

Pour les législatives, ils sont plusieurs dizaines à se présenter ce dimanche à l’ÂNE pour déposer leur candidature.



Après la clôture de la période du dépôt des candidatures auprès de l’autorité nationale des élections, tous les dossiers seront transmis à la Cour Constitutionnelle pour leur validation ou non par les juges de cette haute institution judiciaire du pays. Un moment très attendu par la population centrafricaine, car les proches du chef de l’État, dans leurs publications sur les réseaux sociaux, ou encore dans des médias pro-régimes,  ont d’ores et déjà annoncé l’invalidation de certaines candidatures comme celles de François Bozizé et de Catherine Samba-Panza. Une situation qui pourrait créer une nouvelle crise politique dans le pays.

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Source Originelle :Corbeaux-News


CENTRAFRIQUE : L'ANE FAIT LE POINT SUR LA MISE EN PLACE DU PROCESSUS ÉLECTORAL.

Lors d’une Conférence de Presse ce samedi 31 Octobre, l’Autorité Nationale des Élections(ANE) a assuré que la mise en place du Processus Électoral avançait bien. A cette occasion l’ANE a fait un tour d’horizon de la situation et fait le bilan de l’enrôlement des électeurs.

Les membres de l'ANE

Ils seront plus d’1,8 million de Centrafricains à aller voter, à peine 100 000 de moins qu’en 2015. 46,5% des inscrits sont des femmes. 17. 000 doublons ont été détectés et traités, détaille l’ANE. Le processus d’enrôlement des électeurs a été questionné par certains.

Le Rapporteur Général est revenu sur ces contentieux et a affirmé que l’Autorité Nationale des Élections a répondu à une cinquantaine de recours. L’ANE reconnaît faire face dans ses activités à des défis importants sur le Plan Sécuritaire et Logistique notamment.

L’épidémie de Covid_19 a encore compliqué la tâche de l’organisation, et a fait grimper certains coûts par trois, voire par quatre. Les électeurs sont donc convoqués à aller voter le 27 Décembre prochain dans 144 Circonscriptions selon les décrets publiés ce mardi. Les Candidats à la Présidentielle et aux Législatives sont eux appelés à déposer leurs dossiers complets entre le 1er et le 10 Novembre.

Lors de sa Conférence de Presse, l’ANE est également revenue sur une polémique concernant un serveur informatique  financé par la France.

L’institution a démenti les rumeurs affirmant que la France installerait un serveur qui lui permettrait d’avoir la main sur les données électorales.

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Source #RFI

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