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mercredi 22 juillet 2020

POLITIQUE: INTERVIEW DE MICHEL AMINE, PRÉSIDENT DU PARTI UNDP EN CENTRAFRIQUE.

Candidat aux élections présidentielles de 2015 en Centrafrique, Michel AMINE, Président du parti de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès  (UNDP) sera victime de ce qu’il convient désormais de qualifier d’un complot savamment orchestré à l’époque contre lui, et dont le seul but était de l’éliminer de la course présidentielle à laquelle il partait  certainement gagnant,  vue l’engouement et l’enthousiasme que suscitait sa candidature auprès des populations centrafricaines lors de  chacune de ses sorties. 



Malgré qu’éliminé injustement, son parti l’UNDP, crée seulement en 2014, va néanmoins ravir la vedette aux vieux partis politiques, en rapportant la majorité des députés à l’assemblée nationale, devenant ainsi la première force d’opposition politique  dans le pays.

La rédaction de Vox Populi 236  l’a rencontré ce lundi  à Marseille(France) ou il réside, et il a bien voulu  répondre à nos questions.

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VOX-POPULI 236Mr AMINE Michel, bonjour !

AMINE Michel : Bonjour Monsieur le Journaliste !

VOX-POPULI 236 : Après le complot politique dont vous avez été l'objet lors des dernières échéances électorales de 2015 en Centrafrique, et qui a vu l’élimination injuste de votre candidature à la course présidentielle, quelles sont aujourd'hui vos impressions  cinq(05) ans après ?

AMINE Michel : Ce qui s’est passé en 2015 et vous l’avez dit vous même monsieur le journaliste, était une injustice dont le monde entier en général était témoin, et les centrafricains en particulier. Un complot ourdi dans le seul but d’éliminer contre la volonté du peuple, le candidat que j'étais aux élections présidentielles. Il n'y a que dans des Etats d’exceptions qu’on voit cela, puisque dans biens des pays démocratiques, les dirigeants laisseraient le peuple décider du sort du candidat. Ça été un coup dur pour le parti UNDP et moi-même son Président fondateur, certes, mais bon, comme on dit souvent,  à quelque chose malheur est bon, , puisque cet épisode triste nous a permis de comprendre que les ennemis du peuple centrafricain ne se trouvaient pas uniquement du coté des groupes armés.

VOX-POPULI 236 : On entend aujourd’hui dire que ce sont les autorités de transition à l’époque, notamment l’ancienne Présidente Catherine Samba PANZA qui était principalement à la manœuvre, allant jusqu'à faire pression sur l’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Zacharie DOUMBA à l’époque, pour disqualifier votre candidature: Que dites vous de cela?

AMINE Michel : On dit souvent que la Centrafrique est un pays où tout ne peut indéfiniment rester caché. Et comme il n’y a pas de crime parfait, tout ce qui se fait dans les ténèbres souvent, finit toujours par se savoir.  Si vous affirmez que les personnes dont vous citez formellement  les noms ont été pour quelque chose dans l'élimination injuste de ma candidature en 2015, cela voudrait dire que vous avez vos sources, puisque vous êtes journaliste. Mais en ce qui concerne l’UNDP et moi même, nous avons décidé de laisser tout sur la conscience des auteurs de ce complot. Et aujourd'hui, cinq(05) ans après, nous pensons qu’il ne servirait pas à grand-chose de revenir sur cette affaire, puisque cela ne changerait rien au mal qui a été fait. Nous préférons tourner aujourd'hui nos regards vers l’avenir,  en nous préoccupant des centrafricains en général.

VOX-POPULI 236 : Vous dites tourner aujourd'hui vos regards vers l’avenir en vous préoccupant des centrafricains. Justement, quel est votre regard en ce qui concerne les opérations actuelles d’enrôlement ? Et  aussi, rassurez-vous les centrafricains sur la participation de votre parti,  l’UNDP, aux prochaines élections en Centrafrique ?

AMINE Michel : Permettez que je commence par votre deuxième question au sujet de la participation de l’UNDP aux prochaines élections présidentielles. Nous sommes un parti politique légalement constitué et reconnu comme la  première force d’opposition en Centrafrique.  Nous aspirons de ce fait donc à gouverner ce pays, puisque nous pensons avoir à travers notre projet de société basé sur la Révolution verte,  des solutions indiquées aux divers maux dont souffre notre pays, et qui l'empêchent de décoller. Il y a donc pas une quelconque raison que nous ne soyons pas présent à ce prochain bal électoral. 

De ce qui est maintenant des opérations d’enrôlement, nous encourageons vivement  les centrafricains à aller massivement se faire enrôler, puisque cela participe du droit démocratique et constitutionnel de tout citoyen de voter, afin de se choisir librement de nouveaux dirigeants, ceux-là qui conduiront notre destinée  pour les cinq (05) prochaines années. 

Par contre et ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est ce qui se dit  ça et là  au sujet des irrégularités qui entachent ces opérations d’enrôlement. On entend en effet dire aux informations radio, dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux, que dans certains arrondissements  de la ville de Bangui, des personnes auraient été surpris en ayant en leur possession de faux actes de naissances pour les uns, et divers récépissés de l'ANE pour les autres. Toujours par voie d'informations crédibles, des chefs de quartiers dans certaines communes affirment que des citoyens non centrafricains, des congolais plus précisément,  auraient traversés la rive pour venir du coté de Bangui  afin de se faire enrôler. Si tout cela est vrai, il faut craindre, vraiment craindre. Voila pourquoi je saisis cette occasion  pour attirer l’attention des autorités centrafricaines en général, et de l'ANE en particulier, à prendre des à présent leurs responsabilités, afin de garantir au peuple centrafricain un bon déroulement de ces opérations d’enrôlement.

VOX-POPULI 236 : La « Révolution verte », puisque vous en parlez, c’est le projet de société de votre parti l’UNDP. Alors, quelle plus-value aurait ce projet de société par rapport aux projets de société des autres candidats  aux prochaines élections?

Le projet de société de l’UNDP essentiellement basé sur la « Révolution verte » a ceci de différent des autres projets de sociétés, qu'il est premièrement un concept inédit en Centrafrique, c'est-à-dire  nouveau.  Il est en plus solide, concret et facilement réalisable, puisque la Centrafrique, pays plus grand que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest réunis en un seul, dispose d’un peu plus de 15.000.000 d'hectares de terres arables, pour seulement environ 1 million d’hectare exploité. Nous disposons en plus d’un réseau hydrographique important, drainant toute l’année  l’ensemble du territoire centrafricain, avec à l'appui un climat favorable à tout type de production agricole. Et tous cela relèvent des conditions essentielles qui permettraient à notre pays, grâce à la « Révolution verte », d’être à l’abri des crises alimentaires par l'atteinte de l’autosuffisance alimentaire. 

Mais la « Révolution verte » telle que nous la voyons, ne concerne pas simplement l’agriculture, l’élevage et autres, mais biens d'autres choses aussi, et dans tous les secteurs.  Nous entendons par exemple de revoir totalement l’ensemble de l'archétype de l’administration étatique centrafricaine à tous les niveaux, et  qui, il faut le dire, n’a pas vraiment beaucoup changé depuis l’aube des indépendances. C’est pourquoi après avoir minutieusement passé au crible tous les maux qui empêchent notre pays de décoller, nous avons compilé en dix(10) piliers, des solutions dans tous les domaines de la société centrafricaine, pour la transformation radicale de notre pays par la  Révolution verte. La Révolution verte a en effet fait ses preuves sous d’autres cieux, il y a donc pas de raisons qu’elle ne puisse pas marcher chez nous, d’autant plus que notre pays réuni toutes les conditions propices.

L'Objectif de l'UNDP c'est  l'auto-suffisance alimentaire

VOX-POPULI 236 : Vouloir radicalement changer la Centrafrique avec une compilation de  seulement dix(10) piliers  de votre  projet de société la Révolution Verte, n’est ce pas un peu surréaliste ?

AMINE Michel : Cela peut vous paraître surréaliste à vous, et vu peut-être de l’extérieur. Mais quand vous avez très minutieusement travaillé  sur les différentes questions liées au sujet, et avec de surcroît des éminents experts du domaine, vous comprenez que cela est tout à fait réalisable. Et même, ne soyez pas pessimiste, mais dites-vous bien que les efforts à fournir pour sortir notre pays de l’ornière ne relèvent pas du surhumain.

Prenons par exemple le cas du chômage, ce fléau social dévastateur et source de beaucoup de conflits en Centrafrique. Pour un bref rappel, l’effondrement au début des années 90 des quelques entreprises héritées de la colonisation suite aux mutineries de 95/97, a fragilisé l’Etat Centrafricain et augmenté le taux de chômage en milieu jeune. La proportion des chômeurs en Centrafrique n’a cessé depuis lors d’augmenter de 2% chaque année.  Le taux de chômage des jeunes est donc très élevé aujourd'hui, soit environ 87% d’après les derniers chiffres officiels.  Et cela s’explique, puisque l’effectif total des fonctionnaires et autre  agents de l’Etat centrafricain identifiés dans le fichier solde du comité de contrôle de l’effectif du personnel de l’Etat en avril 2017, faisait état de seulement environ 28.384 fonctionnaires pour une population d’environ 5 millions 500 centrafricains. Or, l’Etat étant le plus grand employeur depuis toujours, même si le secteur privé lui prêtait main forte avec  10.000 employés par exemple, et bien, le taux de chômage resterait toujours très élevé, avec un gap important d’un peu plus de 77% de chômeurs ou sans emplois. Ce sont bien vers ceux-là, cette majorité sans emplois,   qui sera  plus visé par notre Révolution Verte. Des formations diverses dans chaque domaine, et particulièrement  dans le domaine agricole, élevage et autres seront organisées, et ces formations favoriseront l’auto-emploi des jeunes, l'entrepreneuriat collectif agricole, et poussera à la créativité. Et croyez-moi qu'au bout de quelques années, nous parviendrons à faire considérablement baisser le taux du chômage, et la pauvreté reculera d'un grand pas en arrière. C'est cela du concret et du réalisme!

VOX-POPULI 236 : Quelles seraient vos préoccupations urgentes si jamais le peuple centrafricain vous faisait confiance en vous élisant à la magistrature suprême de la RCA lors des prochaines élections?

AMINE Michel : Vous posez  là une question de surface à la quelle notre projet de société à l'UNDP  donne aisément des réponses adéquates depuis 2015, et même antérieurement. En Centrafrique aujourd'hui, vu l’état de déconfiture du pays, TOUT EST PRIORITAIRE: Santé, diplomatie, sécurité, développement, etc...

Seulement,  et parmi les priorités,  il y a des urgences, et parmi ces urgences, figurent les questions de  paix et de sécurité. J'insiste pour dire que les questions de paix et de sécurité seront traitées en urgence, ceci afin de ramener la quiétude au sein des populations, et de permettre la mise en œuvre de notre programme politique sur toute l’étendue du territoire. C'est d'ailleurs en tenant compte de ces urgences que nous avons relooké notre projet de société, la Révolution Verte, en tenant compte des avancées et nouvelles donnes au sujet  des questions de l'embargo, la mise en place de la Commission Justice, Vérité, Réparation et Réconciliation, (CJVRR), la caducité constatée de l'APP-RCA que beaucoup appellent Accord de Khartoum, bref, nous avons pris en compte tout cela. Mieux encore, et au sujet de la   réconciliation et la cohésion sociale, nous avons durement travaillé, car, voyez-vous depuis l’aube des indépendances, nous nous sommes assez combattus entre nous  en Centrafrique, ceci avec des replis identitaires sordides. Il aurait  même fallu de peu pour que la dernière crise de 2012-2013, nous plonge dans un conflit inter-religieux, chrétiens-musulmans. Or, la leçon qu'on peut tirer de tout cela, c'est que toutes ces choses n’ont fait que nous desservir,  causant  des dégâts énormes à notre société. La Paix et la sécurité restent donc l'urgence des urgences, la priorité des priorités  pour notre pays, et l'UNDP ne compte pas faire de la tergiversation tout au tour.

Les Centrafricains ne veulent que la Paix

L'autre urgence aussi, et qu'il ne faut pas négliger, c'est la famine. 

Il vous souviendra certainement qu’entre les mois d'Avril et Juin 2019, sur la base des rapports de certaines ONG, l'ONU alertait dans un rapport le monde entier  sur une crise alimentaire en Centrafrique. Ce rapport de l’ONU  indiquait clairement qu’environ 2,9 millions de personnes dont la moitié était des enfants, avaient besoin d'urgence alimentaire et de protection.  Notre pays était même classé avec Madagascar comme ceux les plus touchés par la famine. 

Vous savez, un adage africain dit clairement que « La terre ne ment pas ». Et à à l’UNDP depuis des années déjà, nous pensons que l’agriculture serait un grand pourvoyeur de l’économie centrafricaine si on s’y mettait tous. Les centrafricains ignorent encore  pour beaucoup que le secteur agricole à lui tout seul peut faire vivre l’ensemble de la population centrafricaine, et le supplément des produits agricoles peut être exporté, non seulement vers les pays de la sous région, mais aussi vers les marchés européens.  Un peu plus haut, et je vous le disait, que la Centrafrique possédait environ 15 millions d’hectares de terres arables, mais  dont difficilement 1 million d’hectare était exploité. Or, le sol centrafricain est très riche,  et se prête pratiquement à toutes les cultures. Il est donc important à ce jour que le peuple centrafricain soit placé à l'abri des crises alimentaires. Et la Révolution verte telle que nous la prônons, à toute son importance.

Autre chose encore, sur les 623.000 Km2 de superficie de notre pays, vous avez  des compatriotes  qui sont des propriétaires terriens, ou installés pour certains sur les terres de leurs parents (grand-père, aïeux, etc..), mais qui ne peuvent ni légalement  les vendre, ni les exploiter non plus, simplement du fait qu’ils n’ont pas de « Titre foncier » de ces terres, bien qu’ils y vivent depuis très longtemps, et ont même pour certains construit dessus. Et c'est vrai, parce qu'en réalité et au sens légal du droit,  ces terres restent une propriété de l’Etat qui peut à tout moment venir déguerpir sans sommation préalable par moment ces personnes,  et céder le domaine à toute autre personne. On l'a vu d’ailleurs se produire récemment au quartier Poukadja dans le 7e arrondissement de Bangui, ou des propriétaires terriens ont été déguerpis d’une superficie de 10 hectares de terres sur laquelle l’Etat envisagerait de construire un hôpital moderne.  Face à ce genre de situation par exemple, nous prévoyons à l’UNDP si nous étions élu, de délivrer gratuitement à tous les propriétaires terriens, et par un mécanisme bien pensé,  des « Titres fonciers » , afin de les permettre d'exploiter leurs terres.  Cela ferait d'ailleurs l'objet d'un décret si nous étions élus.

VOX-POPULI 236 : Délivrer gratuitement à tous les propriétaires terriens des titres fonciers, ne s’agit-il là pas d’une promesse de campagne ou simplement  d’une mesure de flatterie Mr AMINE ? 

AMINE Michel : (Rire...) Non ! Il ne s’agit pas d’une mesure de flatterie et encore moins d’une promesse de campagne, puisque nous ne sommes pas encore en période de campagnes électorales. Par contre,  il s’agit plutôt d’une mesure économique, car, c’est sa propriété qui peut sortir un propriétaire terrien de la pauvreté. En effet monsieur le journaliste, si vous avez le titre foncier d’une propriété en Centrafrique, vous pourriez facilement vous endetter dans une Banque de la place, avoir l’argent qui vous permettra par exemple d’exploiter votre terrain avec des activités diverses, agricoles, élevages, etc.. puis rembourser la banque un peu plus tard, même si c’est avec des petits intérêts. Et cela participe énormément de la réduction de la pauvreté. Toujours avec votre titre foncier, vous pouvez aussi donner en location  une partie de votre terrain à des tierces personnes, et gagner de l’argent pour investir sur l’autre partie du terrain. Bref, à l’UNDP, nous envisageons de délivrer  gratuitement des titres fonciers aux propriétaires traditionnels  pour leurs terres, avec la possibilité, s'ils le volaient, de revendre même à l'Etat ces terres là. Ailleurs ça se fait déja.


VOX-POPULI 236 : Quelle rôle jouera la jeunesse au sein de la Révolution verte ?

AMINE Michel : Ce qu'il convient de noter c'est que la jeunesse centrafricaine constitue la frange la plus importante de notre population. Avec les femmes, ils ont payé le plus lourd tribut lors des différentes crises qui se sont succédé dans notre  pays. A l’UNDP, nous visons  le renouvellement de la classe politique centrafricaine en privilégiant la jeunesse et les femmes. Nous entendons d’ailleurs, et s’il advenait  que les centrafricains nous fassent confiance, de  renflouer l’administration par des jeunes hommes et femmes, un peu comme cela se fait ailleurs,  au Burkina-Faso par exemple, où le rajeunissement de  l’administration porte ses fruits, en France, ici, par exemple aussi, et ou on a un jeune Maire élu à seulement 15 ans,  et même pourquoi pas emboîter le pas à un pays voisin comme le Gabon où une femme a été nommée comme premier ministre, ou encore le Tchad où la jeune AMINA Priscile, seulement 29 ans, est ministre. Et au sujet des femmes d’ailleurs, Il vous souviendra que l’Assemblée nationale a adopté depuis le 09 novembre 2016 lors de sa session ordinaire, la Loi  sur la parité homme/femme, avec 86 voix qui ont voté favorablement, contre  21 voix défavorables, et  08 abstentions. Mais depuis lors, et au regard des changements qui se sont succédé tant au gouvernement que dans l’administration centrafricaine, bien des observateurs ont  l’impression que cette loi votée ne porte pas jusqu'alors ses fruits, puisque les femmes n’occupent toujours pas les places qu’elles devraient peut-être occuper. Voila pourquoi à l’UNDP, plaçant la jeunesse et les femmes au centre de nos intérêts et préoccupations, nous nous efforcerons de rajeunir et de féminiser l’administration, du moins à certaines échelles. 

VOX-POPULI 236 : Nous avons appris récemment sur les réseaux sociaux, et l'information a été confirmée, que certains députés UNDP ont démissionné du parti pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa, est- ce vrai ? Si oui, que s'est-il passé?

AMINE Michel : Cette information que vous avez n'est pas du tout fausse, car effectivement, certains députés UNDP ont démissionné du parti pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa. Quelles en sont les raisons? allez mener vos investigations ou posez leur la question. Mais ce qu'il convient de retenir, c'est que quand on est élu député d'une circonscription, et sous une bannière politique ou non, on devient député de la nation et non pas député de la circonscription ou du parti sous la bannière duquel on a été élu. Maintenant au sein des partis politiques, il y a toujours des brebis galeuses, des personnes politiquement inconstantes et qui n'ont pas de vision. Et cela ne date pas d'aujourd'hui en Centrafrique. Voila pourquoi on peut être député sous la bannière d’un parti politique comme l’UNDP aujourd'hui, puis sans aucune raison apparente, démissionner librement pour rejoindre un autre courant politique, c'est aussi un peu le jeu démocratique, même si c'est déplorable. 

Mais ce qui peut choquer dans toutes ces histoires, et qu’on peut  souvent regretter dans l’attitude de certains députés, c'est quand ils donnent l’impression de ne pas véritablement maîtriser  leurs rôles en tant que députés de la Nation, en brillant par l'inaction, c'est à dire incapable d'initier des projets de lois, de comprendre la quintessence des textes qu'ils votent à l'aveuglette parfois, et en passant tout leur temps pour certains, à se vendre pour des sommes parfois modiques. L'Etat, à mon avis devrait prendre des mesures contre ces méthodes peu recommandables et antidémocratiques.


VOX-POPULI 236 : Nous sommes à la fin de cette interview, avez vous un mot de fin pour ceux qui vous liront? 

AMINE Michel : Je vous remercie déjà de m’avoir donné l’occasion à travers votre média de m’exprimer ce jour. Je voudrais profiter aussi de votre média pour rassurer les populations centrafricaines, et leur dire  qu’après tout ce qu’on a vécu à l’UNDP,  et qu’on continue de vivre, nous sommes toujours debout, et plus que jamais déterminer à jouer notre partition pour le changement de notre pays, car, nous en avons les possibilités. La situation que vit les centrafricains peut changer, et on ne doit pas perdre espoir.

Aux membres, militants et sympathisants de l’UNDP enfin, je leur demande de rester mobilisés, d'aller massivement se faire enrôler  comme ils le font déjà, et de veiller, car, l’heure des grands enjeux pour le changement approche. 

VOX-POPULI 236 (VP236) : Merci monsieur AMINE  Michel!

AMINE Michel : C’est moi qui vous remercie !

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Interview réalisée à Marseille/France

Par Yannick Juvénal DENAMSE

samedi 18 juillet 2020

DIPLOMATIE / AFFAIRE EXPULSION DE L'AMBASSADE DE RCA EN COTE D'IVOIRE : L'AMBASSADEUR Honorine Flore Lydie MAGBA S'EXPRIME!

Suite à ce qu'on pourrait désormais appelé « Affaire de l’expulsion de l’ambassade de Centrafrique en Cote d’Ivoire.. », S.E Honorine Flore Lydie MAGBA, ambassadeur plénipotentiaire et haute représentante de la République Centrafricaine en Cote d'Ivoire s'exprime et donne sa version des faits dans cette affaire humiliante.

L’ambassadeur Honorine Flore Lydie MAGBA, lors des présentations
De ses Lettres de créances au Président de la République de Cote d'Ivoire 

 

Centrafricaines ;

Centrafricains

Mes chers compatriotes,

Je suis Honorine Flore Lydie MAGBA Ambassadeur de Centrafrique en Côte d’Ivoire. Conseiller des Affaires Etrangères, matricule N°25984K.

 

Le 08 Août 2019 le Chef de l’Etat Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA m’a fait confiance en me nommant Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Centrafricaine en République de Côte d’Ivoire par décret présidentiel N° 19.227. L’office de mon message va à l’endroit de son Excellence Madame Sylvie BAIPO TEMON, Ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger qui a bien voulu gérer les affaires de l’Etat sur les ondes de la Radio Ndeke Luka le 08 Juillet 2020, me discréditant sur la gestion financière des loyers de l’Ambassade de Centrafrique en Côte d’Ivoire.

 

J’ai été contactée, de suite par Mr Gbelo Bienvenu, Journaliste qui avait souhaité avoir ma version des faits. J’ai remercié l’interlocuteur de son appel et lui a demandé de se rapprocher de la Présidence de la République pour avoir des réponses à ses questions. De ce fait, je prends ma plume en ce jour, pour éclairer l’opinion nationale et la diaspora centrafricaine.

 

Depuis trois semaines mon NOM fait la une des réseaux sociaux. Mes principes et ma maturité intellectuelle ont laissé le temps aux compatriotes des 4 coins du monde de se manifester et de s’exprimer. Je fonctionne avec les critiques même si celles-ci sont virulentes : elles m’instruisent si elles sont suivies de propositions concrètes et honnêtes.

 

Pour les compatriotes qui ne me connaissent pas, Je suis assise sur le socle diplomatique de la RCA depuis deux décennies. J’avance doucement et sûrement en faisant mon petit chemin dans la discrétion. La Diplomatie est un métier noble qui mérite du respect de soi et de son prochain. Le droit de réserve est primordial et impératif. 2 Le sage se garde de toute présomption et de toute précipitation. Proverbe Chinois.

 

Je suis arrivée à Bangui le vendredi 24 mai 2019 en provenance de Washington DC aux Etats Unis où j’ai exercé comme Chargé d’Affaires a.i. pendant 4 ans.

 

Le lundi 27 mai 2019 je me suis présentée au Ministère des Affaires Etrangères afin de présenter mes civilités au Chef du département. J’ai demandé une audience en bonne et due forme, celle-ci a été introduite dans le cabinet de ministre à 10 h et le protocole est venu me faire savoir que Mme la Ministre est occupée et vous demande d’attendre 15 min et j’ai attendu de 10 h à 15 h 30 minutes. Je suis partie. Connaissant l’Administration, je suis revenue une 2e fois, Je n’ai été reçue.

 

Après ma nomination, je suis repartie au Ministère des Affaires Etrangères en vue d’une audience de courtoisie et rien à faire. J’ai compris simplement que c’était un refus. J’en avais pris acte. Je pense qu’en diplomatie la courtoisie vaut mieux que tout. Administrativement le Ministre des Affaires étrangères est la dernière Autorité à recevoir un Ambassadeur en vue des dernières instructions avant que celui-ci ne prenne fonction. Après le 3 ème refus d’audience, j’ai été obligée de repartir vers Son Excellence Monsieur le Président de la République afin de prendre les dernières instructions pour regagner mon poste. Je suis arrivé à Abidjan le 11 novembre 2019 à 3h du matin. J’ai organisé mon arrivée à Abidjan depuis Bangui avec mon carnet d’adresses. De ce fait, j’avais demandé au chauffeur de louer un véhicule pour mon accueil. Heureusement les dispositions ont été prises par une connaissance. A 14 h20, j’ai appelé madame le chargé d’affaire pour une séance de travail, elle me fait comprendre qu’elle est occupée au marché et reviendrait vers moi dès qu’elle aurait fini.


Ancien locaux de l'ambassade de Centrafrique en Cote d'Ivoire.

Jusqu’au matin du 12 novembre aucun signe de vie de Madame le Chargé d’Affaires .Et c’est en arrivant à l’Ambassade vers 09 h 30 que j’apprends que le chargée d’affaires est partie sur Bangui le lundi 11 Novembre 2019 à 17 h. Attitude déplorable d’un Chef de Mission. Il n’a pas eu passation de service. J’ai été obligée de signer personnellement mon Certificat de Prise de Service. Et quelques heures plus tard, j’ai été invitée par l’Ambassadeur Directeur Général du Protocole d’Etat pour une séance de travail pendant laquelle il m’informe que je remettrai ma lettre de créance à Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA Président de la République de Côte d’Ivoire le jeudi 14 Novembre 2019 à 13h30.


Apres cette cérémonie émouvante, il m’a fallu retrousser les manches. L’Ambassade n’existait que de nom, Je ne pensais pas trouver un bâtiment aussi délabré avec un champ de manioc dans la cour arrière j’ai rapidement pris connaissance des problèmes qui gangrènent l’Institution. C’était une question de leadership : 1. Les arriérés de loyer depuis 22 ans. 2. Pas d’eau courante depuis 8 ans. Pas de sanitaires, je vous laisse imaginer la suite. Je me suis rapprochée de la SODECI, distributrice d’eau pour des négociations qui ont abouti à la réhabilitation de l’eau. J’ai payé toutes les factures avec preuves à l’appui. Lors de l’ouverture de la vanne, l’Ambassade a été inondée du fait que la plomberie est endommagée par la rouille. 3 3. Arriérés des frais d’électricité. J’ai été voir la Responsable afin de négocier un échéancier que je respecte. 3. Réhabilitation de la toiture. Pendant les saisons pluvieuses les locaux étaient inondés. Les preuves des travaux sont concrètes. 4 –Les dossiers étaient saisis et imprimés dans les cybers etc. J’ai installé un WIFI pour nous faciliter le travail et protéger les dossiers officiels. 5- L’Ambassade n’a pas de matériel roulant.


J’ai vécu des moments de frustration en rasant les murs pour me rendre aux réunions ou réceptions. Je suis obligée de louer un véhicule en attendant que les Finances réagissent. Les factures pro forma des véhicules ont été envoyées au Ministère des Finances depuis le 06 Février 2020 et se trouvent dans le bureau du Chargé de Mission en matière des Dépenses. 6- Je n’ai pas de bureau. J’occupe un petit coin du bureau de la secrétaire. Certains compatriotes vivant en Côte d’Ivoire peuvent témoigner.

 

Sur le Communiqué du MFB : Ministère de finance de Bangui ladite date expulsion de la chancellerie de l’ambassade de Centrafrique en Côte d’Ivoire En effet lorsqu’on se tient aux deux ordonnances de paiement Estampillés par le Trésor Public en date du 11 mars 2020, qui sont de 4.300.000 FCFA et de 20.000.000 FCFA soit un total de 24.300.000 FCFA. J’ai payé successivement à la dame Creppy Laëtitia AYOKO les 29 avril 2020 la somme de 1.000.000 FCFA. Le 03 juin 20 une remise de chèque de 1500.000 FCFA via la Banque Atlantique ; le 24 juin 2020 toujours via cette même banque 1.100.000 FCFA, un peu plus tôt en mai, j’avais versé à la même ayant droit la somme de 2.000.000 FCFA.


Vu ce qui précède, je me vois dans l’obligation de rendre directement à l’Autorité Suprême. Toutes les preuves de paiement se trouvent à la Présidence de la République. Si l’on fait le cumul de ce que j’ai versé cela équivaut à 7 mois de loyer puisque le loyer mensuel est de 748.000 FCFA. Concluons que depuis ma prise de fonction je n’ai accusé aucun retard de loyer. Entre-temps les 4.300.000 FCFA étaient destinés aux personnels de l’ambassade. Alors en janvier 2020 par un soit transmis au MFB, le Dircab du Président de la République SEM Obed Namsio avait transmis le rapport de la rencontre entre Directeur des Affaires Juridiques du Ministère des Affaires Etrangères Ivoirien avec l’Ambassade de la RCA. Ce rapport met en lumière l’état des arriérés accumulés par ses prédécesseurs et les ayants droit de CREPPY propriétaire de l’immeuble. Le ST a été enregistré au MFB sous le numéro 0088/30/01/20. Donc le MFB ne peut se dédouaner.

 

Effectivement L’Ambassadeur par courrier n30/AMB/RCA/RCI/20 avait informé de la mise en demeure n032/28/02/20 faisant obligation à notre ambassade de libérer les locaux dans un délai de 06 mois. Dernier délai 22 juin 2020. La mise en demeure est restée en vigueur dans la mesure où elle n’a pas été amendée par l’avocate des ayant-droits. Ces derniers réclament la totalité des arriérés des 22 années de loyers impayés. 4 Dans sa correspondance datant du mois de janvier le cabinet CEGEX a présenté l’état des arriérés suivants : arriérés au 31 décembre 2019 : 115.372.000 FCFA Intérêts de droit : 152.859.115 soit 268.213.115 FCFA. L’analyse confirme que c’est plus les intérêts qui ont plombé ces loyers et contrairement au communiqué de presse du MFB ces arriérés ne concernent pas l’année 2020.


Aujourd’hui nos ambassades sont fermées et on cherche des boucs émissaires pourtant aussi bien en France, Brazzaville, Côte d’Ivoire des immeubles de l’État ont été bradés par nos dirigeants qui n’avaient pas de vision diplomatique. Brazzaville était l’héritage de Boganda, le patrimoine immobilier d’Abidjan était l’œuvre de l’empereur. S’ils n’avaient pas bradé nous n’en serions pas là aujourd’hui à pleurnicher. À qui la faute ? Aucune passation de service n’avait pas eu lieu parce que la Chargée d’Affaires a préféré quitter la Cote d’Ivoire quelques heures après mon arrivée à Abidjan et pourquoi ? Enfin il urge qu’un audit soit diligenté de Bangui à Abidjan pour faire la lumière sur la gestion de cette ambassade depuis au moins 30 ans. Beaucoup de détournements seront dévoilés.


Honorine Flore Lydie MAGBA

AMBASSADEUR DE CENTRAFRIQUE EN COTE D’IVOIRE.

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Source: Patrick ANGOUNDOU



mardi 14 juillet 2020

LES DÉPUTÉS DE LA NATION: UNE DES CAUSES DU MALHEUR DU PEUPLE CENTRAFRICAIN.

PAR LEUR ATTITUDE IRRESPONSABLE,  LA QUASI-TOTALITÉ DES DÉPUTÉS DE LA 6e LÉGISLATURE CENTRAFRICAINE ONT TRÈS DÉÇU....ET CONTINUENT DE DÉCEVOIR!

L'Assemblée Nationale

Ils étaient onze(11) au total, ces élus du peuple, députés de la nation centrafricaine, et qui ont choisi pour une raison comme une autre de démissionner du parti de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de l’homme politique Centrafricain  Michel AMINE, pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa (KNK)de l’ancien Président Francois BOZIZE.

En un mot comme en mille, cette attitude totalement irresponsable, et démocratiquement intolérable des députés UNDP devrait emmener  l’opinion nationale centrafricaine en générale, et la classe politique en particulier, à s’interroger sur le rôle trouble et les positions équivoques des députés, tant à l’assemblée nationale qu’au sein des partis politiques sous la bannière desquelles ils sont élus.

Le constat en effet est pourtant clair, depuis trois(03) décennies déjà, l’Assemblée Nationale et ses députés ont totalement démissionné de ce rôle qui est le leur, de représentant direct des intérêts du peuple centrafricain, devenant par ricochet co-auteurs du malheur de la Centrafrique et du peuple centrafricain en posant des actes humainement cyniques et historiquement inciviques.

Exemple de l’affaire du député KOUDOUFARA….."Koudoufarisme"

Les élections législatives de 1998, pour ceux qui s’en souviennent encore,  étaient censées consacrer la deuxième législature de l'ère démocratique centrafricaine. Seulement, au lieu d'être pour le pays l'occasion d'expérimenter sa première cohabitation, le débauchage d'un député de l'opposition, juste au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin, par le parti au pouvoir va davantage entraîner la crispation de la situation politique. La bataille juridique qui en avait, d’ailleurs, suivi devant le juge électoral ne débouchera malheureusement pas sur une solution permettant de sanctionner ce que d'aucuns qualifiaient à l'époque du « vagabondage politique ».

Gouvernement MLPC de 1998

Cette affaire « Koudoufarisme » à l’époque avait fait un très grand tintamarre, mais rien en termes de mesures, ou loi de rétorsion n’avait été prise en vue de mettre définitivement un terme à ce genre de pratique. Résultat des courses aujourd’hui, les choses sont allées de mal en pis, créant ainsi pour la suite, des assemblées nationales de complaisance.

Une Assemblée Nationale de complaisance…

Il n’est aucunement risqué de le décrire ainsi, car, à la suite de l’affaire « Koudoufarisme » qui était restée impunie du Gouvernement MLPC à l'époque, plus ou moins toutes les législatures qui se sont succédé au palais de l’Assemblée Nationale à Bangui, n’ont été que des législatures de complaisance. En un peu plus clair, ces législatures ont plus fonctionné comme étant des institutions porte-paroles et complices du pouvoir exécutif de part leurs agissements, que de véritables représentants du peuple. On y a vu qu'un cocktail de mélange d'actes de corruptions, détournements, tripatouillages des votes et achats de consciences des élus. 

La 6e législature actuelle quant à elle, donne carrément l’impression d’avoir vendu  à l’Exécutif ses  propres prérogatives conférées par la Constitution, ceci depuis la naissance du trio infernal composé de GON BABA – MAPENZY - DIMBELE.

Les députés WEIDANE et DIMBELE mis en cause dans une affaire de faux

Tous ceci sans compter des actes malsains comme celui posé par le député YEKATOM dit Rambo (aujourd'hui à la CPI), et qui avait sorti son pistolet revolver en plein séance, ou encore la récente affaire de faux et usage de faux de macarons de député dans laquelle sont cités le 2e Vice-Président de l'Assemblée Nationale, ainsi que le député MCU Teddy Weidane, le dernier accusé encore dans une affaire de viol en France.

Il y a d’ailleurs quelques jours encore, un député et président d'un parti politique de l'opposition, Anicet Géorges DOLOGUELE, pour ne pas le citer, mettait en cause l'exécutif centrafricain dans une affaire de corruption des élus.

(Lire l'article...https://letsunami.net/index.php/2020/07/10/centrafrique-lopposition-accuse-le-pouvoir-de-corruption-de-certains-deputes/).

Des prérogatives des élus non exécutées…

En Centrafrique depuis quelques années, et particulièrement  à l’approche des échéances électorales, l’enthousiasme constaté pour la fonction de député n’est généralement recherché que pour des intérêts et avantages personnels des candidats eux-mêmes une fois élus, et non pas par conviction de la fonction de député, ou par amour et l’intérêt national dans un pays physiquement enclavé comme le notre, et qui a l’impérieux besoin d’être développé.

Les députés de la Nation, lors d'une séance

Chaque député, bien qu'étant élu dans un cadre géographique déterminé (circonscription électorale), est néanmoins un représentant de la Nation toute entière. A cet effet, les députés ont  entre autre pour rôles: Voter des lois; faire des propositions de lois; Contrôler l’action du gouvernement; participer aux différents débats, et veiller à la vitalité du parti sous la bannière de laquelle ils sont élus députés, cas des non indépendants. 

Le contrôle de l’action du gouvernement par exemple est l’une des fonctions principales du parlement et fournit aux députés une gamme étendue de moyens à travers plusieurs commissions. Malheureusement, rien de tout cela n’est véritablement fait par l’Assemblée Nationale.

L’interpellation des membres du Gouvernement sur des questions préoccupantes du pays, à défaut d'être monnayée, ne concerne que certains  Ministres. Les enquêtes parlementaires sont inexistantes, alors que de nombreux dossiers troublants préoccupaient l’opinion nationale et internationale, notamment les concessions minières dans des conditions nébuleuses à des sociétés Russes, Chinoises et autres.

Si la République Centrafricaine est devenue le pays où des groupes armés étrangers viennent s’installer sans inquiétude, et piller, violer, massacrer, et enlever la population, c’est aussi du fait du laxisme des élus du peuple qui ne jouent vraiment pas leurs rôles.

Seule généralement, une poignée de députés pensent souvent à jouer ces rôles, ceci  tout en respectant les consignes et instructions de leurs partis.

Du débauchage des députés, mais à quel prix?

En politique, que l’entourage d’un Président élu, ou de toute autre personnalité politique veuille constituer une majorité pour lui permettre d’asseoir sa politique, ne pose aucun problème au sens de l’étique démocratique. Cela participe d’ailleurs de la bataille politique, qui veut qu’il y ait une majorité, mais aussi une opposition pouvant favoriser par son action l’équilibre du pouvoir, et ainsi éviter des dérives majeures préjudiciables au pays. Seulement, ce qui se passe en RCA et concernant le débauchage des députés d’un courant politique pour un autre, est loin d’être le cas. Cela n’a rien avoir du tout avec la concurrence politique loyale, car, bien des députés sont souvent débauchés pour de modiques sommes généralement entre 100.000 frs et 150.000 frs, pas plus, ce qui est invraisemblable, détestable, et devrait constituer une honte même pour le député. De telles pratiques détériore le climat politique, et sont de nature à créer des tentions inutiles au sein de la classe politique. Une sérieuse prise de conscience politique s’impose, et des moyens de rétorsions devraient être pris à ce sujet.

Les députés UNDP déserteurs à l’occurrence...

Depuis leurs élections au second tour des législatives de 2015 comme députés sous la bannière du parti UNDP, ces hommes et femmes se sont totalement désolidarisés du parti par leurs attitudes, ne faisant qu’a leurs têtes et comme bon les semblait.

Ils refusaient délibérément d'appliquer les mots d’ordre et consignes du parti pour ne faire que la volonté du parti au pouvoir, la majorité présidentielle  qui les séduisait et, achetait leurs consciences avec des espèces sonnantes et trébuchantes.

Les membres du parti UNDP

C’est députés ont plus ou moins tous brillé en étant des personnes corrompues, œuvrant pour leurs propres intérêts plutôt qu’en adoptant l’attitude  des élus de la nation responsables et soucieux du peuple centrafricain. D’ailleurs, jamais ils n’ont été à l’initiative, et comme cela se devrait, même d’une seule proposition de loi allant dans l’intérêt des populations qu’ils représentent.

Même pour s’acquitter de leurs cotisations statutaires, et qui est un droit vis-à-vis du parti, RIEN DU TOUT!

Plus d’une fois d'ailleurs, les dirigeants du parti UNDP ont dû leur envoyer des convocations par voie d’huissiers à ce sujet. Et si on y regardait  de très près, ces députés seraient assurément responsables quelque part de certains faits qui ont fragilisé le parti UNDP,  et ont suscité sans aucun doute un petit découragement du Président Fondateur de ce parti,  AMINE Michel, car, avec des personnes dotées de telles mentalités, aucun parti politique, aussi puissant soit-il, ne pourrait correctement prendre son envol, puisque ayant  dans l'aile un tel plomb.

Et pourtant l’UNDP, il faut le reconnaître, est un parti porteur d’espoir,  statutairement bien constitué, et avec un projet de société articulé sur du concret: La Révolution Verte. 

De peu que ces députés auraient été responsables, et se seraient organisés autour des idéaux de ce parti qui a toujours le vent en poupe, assurément  lors des prochaines élections, un miracle se serait produit, et pourquoi pas ?

Populations centrafricaines, soyez vigilants pour l’avenir…les législatives 2021.

A l’endroit des populations centrafricaines qui devront choisir dans un avenir très proche, de nouveaux représentants à l’assemblée nationale, que leur choix se porte sur des personnes de bonne moralité, instruites (puisqu’elles devront proposer des textes de loi et participer aux débats); des personnes à l’écoute des populations, et en qui des qualités exceptionnelles de courages habitent pour prendre des décisions dans l'intérêt du peuple.

N’élisons plus des  abrutis et autres opportunistes qui n'ont rien d'égale avec l'avenir d'une nation. 

Peuple Centrafricain, vigilance!!!!

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Par Adèle OSSAMBIA.

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