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mardi 14 juillet 2020

LES DÉPUTÉS DE LA NATION: UNE DES CAUSES DU MALHEUR DU PEUPLE CENTRAFRICAIN.

PAR LEUR ATTITUDE IRRESPONSABLE,  LA QUASI-TOTALITÉ DES DÉPUTÉS DE LA 6e LÉGISLATURE CENTRAFRICAINE ONT TRÈS DÉÇU....ET CONTINUENT DE DÉCEVOIR!

L'Assemblée Nationale

Ils étaient onze(11) au total, ces élus du peuple, députés de la nation centrafricaine, et qui ont choisi pour une raison comme une autre de démissionner du parti de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de l’homme politique Centrafricain  Michel AMINE, pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa (KNK)de l’ancien Président Francois BOZIZE.

En un mot comme en mille, cette attitude totalement irresponsable, et démocratiquement intolérable des députés UNDP devrait emmener  l’opinion nationale centrafricaine en générale, et la classe politique en particulier, à s’interroger sur le rôle trouble et les positions équivoques des députés, tant à l’assemblée nationale qu’au sein des partis politiques sous la bannière desquelles ils sont élus.

Le constat en effet est pourtant clair, depuis trois(03) décennies déjà, l’Assemblée Nationale et ses députés ont totalement démissionné de ce rôle qui est le leur, de représentant direct des intérêts du peuple centrafricain, devenant par ricochet co-auteurs du malheur de la Centrafrique et du peuple centrafricain en posant des actes humainement cyniques et historiquement inciviques.

Exemple de l’affaire du député KOUDOUFARA….."Koudoufarisme"

Les élections législatives de 1998, pour ceux qui s’en souviennent encore,  étaient censées consacrer la deuxième législature de l'ère démocratique centrafricaine. Seulement, au lieu d'être pour le pays l'occasion d'expérimenter sa première cohabitation, le débauchage d'un député de l'opposition, juste au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin, par le parti au pouvoir va davantage entraîner la crispation de la situation politique. La bataille juridique qui en avait, d’ailleurs, suivi devant le juge électoral ne débouchera malheureusement pas sur une solution permettant de sanctionner ce que d'aucuns qualifiaient à l'époque du « vagabondage politique ».

Gouvernement MLPC de 1998

Cette affaire « Koudoufarisme » à l’époque avait fait un très grand tintamarre, mais rien en termes de mesures, ou loi de rétorsion n’avait été prise en vue de mettre définitivement un terme à ce genre de pratique. Résultat des courses aujourd’hui, les choses sont allées de mal en pis, créant ainsi pour la suite, des assemblées nationales de complaisance.

Une Assemblée Nationale de complaisance…

Il n’est aucunement risqué de le décrire ainsi, car, à la suite de l’affaire « Koudoufarisme » qui était restée impunie du Gouvernement MLPC à l'époque, plus ou moins toutes les législatures qui se sont succédé au palais de l’Assemblée Nationale à Bangui, n’ont été que des législatures de complaisance. En un peu plus clair, ces législatures ont plus fonctionné comme étant des institutions porte-paroles et complices du pouvoir exécutif de part leurs agissements, que de véritables représentants du peuple. On y a vu qu'un cocktail de mélange d'actes de corruptions, détournements, tripatouillages des votes et achats de consciences des élus. 

La 6e législature actuelle quant à elle, donne carrément l’impression d’avoir vendu  à l’Exécutif ses  propres prérogatives conférées par la Constitution, ceci depuis la naissance du trio infernal composé de GON BABA – MAPENZY - DIMBELE.

Les députés WEIDANE et DIMBELE mis en cause dans une affaire de faux

Tous ceci sans compter des actes malsains comme celui posé par le député YEKATOM dit Rambo (aujourd'hui à la CPI), et qui avait sorti son pistolet revolver en plein séance, ou encore la récente affaire de faux et usage de faux de macarons de député dans laquelle sont cités le 2e Vice-Président de l'Assemblée Nationale, ainsi que le député MCU Teddy Weidane, le dernier accusé encore dans une affaire de viol en France.

Il y a d’ailleurs quelques jours encore, un député et président d'un parti politique de l'opposition, Anicet Géorges DOLOGUELE, pour ne pas le citer, mettait en cause l'exécutif centrafricain dans une affaire de corruption des élus.

(Lire l'article...https://letsunami.net/index.php/2020/07/10/centrafrique-lopposition-accuse-le-pouvoir-de-corruption-de-certains-deputes/).

Des prérogatives des élus non exécutées…

En Centrafrique depuis quelques années, et particulièrement  à l’approche des échéances électorales, l’enthousiasme constaté pour la fonction de député n’est généralement recherché que pour des intérêts et avantages personnels des candidats eux-mêmes une fois élus, et non pas par conviction de la fonction de député, ou par amour et l’intérêt national dans un pays physiquement enclavé comme le notre, et qui a l’impérieux besoin d’être développé.

Les députés de la Nation, lors d'une séance

Chaque député, bien qu'étant élu dans un cadre géographique déterminé (circonscription électorale), est néanmoins un représentant de la Nation toute entière. A cet effet, les députés ont  entre autre pour rôles: Voter des lois; faire des propositions de lois; Contrôler l’action du gouvernement; participer aux différents débats, et veiller à la vitalité du parti sous la bannière de laquelle ils sont élus députés, cas des non indépendants. 

Le contrôle de l’action du gouvernement par exemple est l’une des fonctions principales du parlement et fournit aux députés une gamme étendue de moyens à travers plusieurs commissions. Malheureusement, rien de tout cela n’est véritablement fait par l’Assemblée Nationale.

L’interpellation des membres du Gouvernement sur des questions préoccupantes du pays, à défaut d'être monnayée, ne concerne que certains  Ministres. Les enquêtes parlementaires sont inexistantes, alors que de nombreux dossiers troublants préoccupaient l’opinion nationale et internationale, notamment les concessions minières dans des conditions nébuleuses à des sociétés Russes, Chinoises et autres.

Si la République Centrafricaine est devenue le pays où des groupes armés étrangers viennent s’installer sans inquiétude, et piller, violer, massacrer, et enlever la population, c’est aussi du fait du laxisme des élus du peuple qui ne jouent vraiment pas leurs rôles.

Seule généralement, une poignée de députés pensent souvent à jouer ces rôles, ceci  tout en respectant les consignes et instructions de leurs partis.

Du débauchage des députés, mais à quel prix?

En politique, que l’entourage d’un Président élu, ou de toute autre personnalité politique veuille constituer une majorité pour lui permettre d’asseoir sa politique, ne pose aucun problème au sens de l’étique démocratique. Cela participe d’ailleurs de la bataille politique, qui veut qu’il y ait une majorité, mais aussi une opposition pouvant favoriser par son action l’équilibre du pouvoir, et ainsi éviter des dérives majeures préjudiciables au pays. Seulement, ce qui se passe en RCA et concernant le débauchage des députés d’un courant politique pour un autre, est loin d’être le cas. Cela n’a rien avoir du tout avec la concurrence politique loyale, car, bien des députés sont souvent débauchés pour de modiques sommes généralement entre 100.000 frs et 150.000 frs, pas plus, ce qui est invraisemblable, détestable, et devrait constituer une honte même pour le député. De telles pratiques détériore le climat politique, et sont de nature à créer des tentions inutiles au sein de la classe politique. Une sérieuse prise de conscience politique s’impose, et des moyens de rétorsions devraient être pris à ce sujet.

Les députés UNDP déserteurs à l’occurrence...

Depuis leurs élections au second tour des législatives de 2015 comme députés sous la bannière du parti UNDP, ces hommes et femmes se sont totalement désolidarisés du parti par leurs attitudes, ne faisant qu’a leurs têtes et comme bon les semblait.

Ils refusaient délibérément d'appliquer les mots d’ordre et consignes du parti pour ne faire que la volonté du parti au pouvoir, la majorité présidentielle  qui les séduisait et, achetait leurs consciences avec des espèces sonnantes et trébuchantes.

Les membres du parti UNDP

C’est députés ont plus ou moins tous brillé en étant des personnes corrompues, œuvrant pour leurs propres intérêts plutôt qu’en adoptant l’attitude  des élus de la nation responsables et soucieux du peuple centrafricain. D’ailleurs, jamais ils n’ont été à l’initiative, et comme cela se devrait, même d’une seule proposition de loi allant dans l’intérêt des populations qu’ils représentent.

Même pour s’acquitter de leurs cotisations statutaires, et qui est un droit vis-à-vis du parti, RIEN DU TOUT!

Plus d’une fois d'ailleurs, les dirigeants du parti UNDP ont dû leur envoyer des convocations par voie d’huissiers à ce sujet. Et si on y regardait  de très près, ces députés seraient assurément responsables quelque part de certains faits qui ont fragilisé le parti UNDP,  et ont suscité sans aucun doute un petit découragement du Président Fondateur de ce parti,  AMINE Michel, car, avec des personnes dotées de telles mentalités, aucun parti politique, aussi puissant soit-il, ne pourrait correctement prendre son envol, puisque ayant  dans l'aile un tel plomb.

Et pourtant l’UNDP, il faut le reconnaître, est un parti porteur d’espoir,  statutairement bien constitué, et avec un projet de société articulé sur du concret: La Révolution Verte. 

De peu que ces députés auraient été responsables, et se seraient organisés autour des idéaux de ce parti qui a toujours le vent en poupe, assurément  lors des prochaines élections, un miracle se serait produit, et pourquoi pas ?

Populations centrafricaines, soyez vigilants pour l’avenir…les législatives 2021.

A l’endroit des populations centrafricaines qui devront choisir dans un avenir très proche, de nouveaux représentants à l’assemblée nationale, que leur choix se porte sur des personnes de bonne moralité, instruites (puisqu’elles devront proposer des textes de loi et participer aux débats); des personnes à l’écoute des populations, et en qui des qualités exceptionnelles de courages habitent pour prendre des décisions dans l'intérêt du peuple.

N’élisons plus des  abrutis et autres opportunistes qui n'ont rien d'égale avec l'avenir d'une nation. 

Peuple Centrafricain, vigilance!!!!

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Par Adèle OSSAMBIA.

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