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vendredi 9 octobre 2020

Déclaration du secrétaire d’État Michael R. Pompeo sur les prochaines élections en Afrique.

Les États-Unis s’engagent à apporter leur soutien à des élections libres, équitables et inclusives. La conduite des élections est importante non seulement pour les Africaines et les Africains, mais aussi pour les défenseurs de la démocratie dans le monde.

Nous pensons que toutes les parties devraient participer pacifiquement au processus démocratique. La répression et l’intimidation n’ont pas leur place dans les démocraties.

Le droit de se réunir pacifiquement, ainsi que la liberté d’expression et d’association sont au cœur d’une démocratie qui fonctionne. L’adhésion à ces normes démocratiques et à l’état de droit permet à tous les citoyens d’engager un dialogue politique et de soutenir les candidats, partis et programmes de leur choix. Nous surveillerons de près les actions des personnes qui interfèrent dans le processus démocratique et n’hésiterons pas à envisager des conséquences, y compris des restrictions de visa, pour les responsables des violences liées aux élections. En tant que partenaires de longue date des nations africaines, nous nous soucions de la trajectoire démocratique de la région et nous nous engageons à travailler de manière constructive avec les partenaires internationaux et régionaux.

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Source: Corbeaunews-Centrafrique


ELECTIONS DU 27 DEC 2020: L'A.N.E ANNONCE LA CONSULTATION DES LISTES ELECTORALES PROVISOIRES

L’autorité nationale des élections (ÂNE)  a annoncé dans un communiqué la disponibilité des listes électorales provisoires partielles ce vendredi 9 octobre 2020 dans les centres d’enrôlement des électeurs.

 


Selon l’ÂNE, ces listes provisoires seront définitives une fois qu’elles seront mises à jour avec les données d’autres communes du Nord-ouest dont les inscriptions sur les listes électorales se poursuivent, et le traitement des contentieux sera effectif.

«  Je peux confirmer que toutes les données sont au centre de traitement  des données, et traité. La liste électorale, elle est prête, sauf évidemment  quelques communes du nord-ouest  de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré où l’inscription qui avait été suspendue a repris, et  qui va prendre fin d’ici  le 13 octobre 2020.,  a déclaré Julius Ngoadebaba, rapporteur général de l’ÂNE, qui ajoute que l’impression de ces listes commence ce jour 8 octobre, et des dispositions ont déjà été prises pour leur déploiement dans les centres. Elles seront affichées   pour permettre aux électeurs qui se sont inscrits  d’exercer  ce qu’on appelle «  le droit au contentieux ».

Notons que cette annonce de l’autorité nationale des élections intervient alors que dans deux préfectures du pays les opérations  du recensement n’ont pas encore repris après qu’elles aient été suspendues en raison des menaces sécuritaires dues à la présence massive des groupes armés.

Selon la nouvelle loi rectificative du code électoral approuvée par l’assemblée nationale le 23 septembre dernier, le corps électoral sera convoqué d’ici le 25 octobre 2020 par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Il y a donc de quoi à s’inquiéter pour de nombreux députés qui déplorent le manque de sérieux et la précipitation dans laquelle ce processus électoral se poursuit.

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Source : CorbeauNews-Centrafrique

dimanche 4 octobre 2020

CENTRAFRIQUE : UN PAYS IMMENSEMENT RICHE ET VICTIME DE SES PROPRES RICHESSES.

La République Centrafricaine dont l’histoire remonte à plusieurs siècles avant la colonisation, fut annexée au 19ème siècle par la France qui l’appela Oubangui-Chari. Elle demeura colonie française jusqu’au 1er décembre 1958, date à laquelle elle prit le nom de République Centrafricaine. 

Monument Barthélémy BOGANDA à Bangui

Deux ans plus tard, elle devint « libre » par la proclamation de l’indépendance le 13 août 1960. Elle eut comme premier dirigeant un prêtre nommé Barthélémy Boganda qui disparut dans un attentat d’avion derrière lequel plane l’ombre des mains coloniales. 

L’histoire de la RCA est marquée par la colonisation, de nombreux coups d’Etats, la rébellion de la Séléka, et surtout par la mal gouvernance. Sa population vit dans la misère et pourtant c’est un pays riche en fleuves, en sous-sol très précieux, en terre naturelle et fertile.

A considérer sa relation avec l’ancienne métropole, tout porte à croire que pour la France, la RCA n’est que sa propriété privée, et tout le territoire centrafricain son grenier qu’elle voudrait gérer comme bon lui semble. Des règles d’exploitation ont parfois dans ce pays été transcrites en lois.

Depuis son indépendance, à chaque fois, un petit groupe de gouvernants soutenu par l’ancien colonisateur et dont les intérêts sont satisfaits en contrepartie, s’enrichit inexorablement au dépens de la grande majorité de la population. Ainsi, l’injuste redistribution des biens s’enracine toujours très fortement.

La nouvelle équipe dirigeante issue des élections de décembre 2015,  et conduite par le Président Faustin Archange TOUADERA en fin de mandat, n’aura pas su relever les défis du pays, principalement  ceux liés à la sécurité et au développement. Ce faisant, la désapprobation de la politique actuelle du régime  est visible au sein des populations.   

Et pourtant, la Centrafrique est un pays immensément riche, ou coulerait le lait et le miel si nous étions aux époques anciennes.

1. Position géographique très stratégique…

Comprise entre le Tropique de Cancer et l’Equateur, 7° Nord et 21° Est, la Centrafrique se trouve au cœur du continent africain, une position géostratégique centrale. Ses pays frontaliers sont: le Tchad au Nord, le Congo Démocratique et le Congo Brazzaville au Sud, le Soudan et le Sud Soudan à l’Est, et le Cameroun à l’Ouest.

Un pays au cœur de l'Afrique.

Nonobstant sa très vaste superficie (623.000 Km2),  c’est-à-dire plus grand que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest réunis en un seul, un peu plus grande que la France (547.030 km2),  et le double de l’Italie (301.277 km2), la Centrafrique compte seulement environ 5 millions d’habitants poussés au maximum. Bien qu’elle soit située à plus de 700 km de la mer, le territoire a la chance d’être irrigué par une centaine de ruisseaux et une dizaine de fleuves parmi lesquels le Logone et le Chari qui sont les principaux qui se déversent dans le lac Tchad. Par contre la Sangha et l’Oubangui, navigables en saison des pluies, assurent les échanges commerciaux avec les deux Congo (Kinshasa et Brazzaville). Les précipitations sont abondantes, en moyennes 1.343 mm3 c’est-à-dire 836,66 km3, presque deux fois plus que la valeur moyenne en France (477,99 km3). Cela fait que la quantité d’eau disponible par habitant en un an est très élevée: 37.000 m3. Si le centre présente un climat humide et la prévalence d’une savane herbeuse, l’extrême Sud au contraire a un climat de type équatorial avec la présence de la forêt équatoriale. Ses divers parcs nationaux tels que «Bamingui-Bangoran» et «Dzanga-Sanga» offrent un spectacle unique où l’on peut admirer diverses espèces d’animaux. Si le Nord-est accueille la plus grande concentration d’hippopotames au monde, les parcs nationaux «André-Félix» et «Manovo-Gounda Saint Floris» par contre sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

2. Un Pays riche en Diamant et or…

La Centrafrique est un pays diamantifère. Les principales zones de production sont le Sud-ouest, le Nord-ouest et le Centre. Aujourd’hui on sait que tout le territoire centrafricain est comblé de diamants et or, et du point de vue de la qualité du diamant qu’on peut extraire, la RCA occupe le quatrième rang de la classification mondiale des pays producteurs. La production des diamants alluvionnaires de qualité optimale (diamants de joaillerie) offre environ 500 000 carats brut par an. 

Les diamants de Centrafrique.

Le chiffre officiel publié doit être toujours doublé ou triplé à cause de la contrebande parles groupes armés dans ce secteur. Le diamant et l’or centrafricains ont enrichi seulement les gouvernants et leurs associés, alimentant divers groupes armés qui ont ensanglanté le pays. 

C’est justement pour cette raison que, tout de suite après le coup d’Etat de mars 2013, la République Centrafricaine fut immédiatement suspendue du «processus de Kimberley».

3. Centrafrique, pays d’uranium et de pétrole…

Dans les années 60, un gisement de bauxite fut découvert à Bakouma, à 900 km au Nord-est de la capitale Bangui. La République centrafricaine serait en possession d’environ 20 000 tonnes de réserves d’uranium, selon le dernier rapport du salon international des mines, des carrières et du pétrole (SEMICA) tenu en Centrafrique du 27 au 29 Février 2020. Et pour rappel, le groupe nucléaire français Areva avait signé en Août 2008 avec l’ex Président Bozizé, un contrat de 18 milliards de francs CFA (27 millions d’euro) pour une durée de 5 ans. Par ailleurs, un important gisement de pétrole se trouve au Nord à Gordil, à la frontière avec le Tchad. 

Minerais de Centrafrique.

Les premiers puits furent creusés dans les années ’80, sous le régime du Président Patassé, par les compagnies pétrolifères américaines telles que «Grynberg RSM» du milliardaire américain Jack Grynberg. En 2012, le Président Bozizé concéda l’exploitation de certains gisements aux Chinois de la «China National Petrolum Corporation». D’autres sites pétrolifères identifiés au Nord sont: Bagara, Doseo, Salamat et Doba/Bango. Selon les experts, 5 milliards de barils de pétrole son présents dans le pays.

4. Agriculture, élevage, bois…

Le potentiel des terrains centrafricains est estimé à 15 millions d’hectares de terres arables. Et 80% de la population vit des travaux liés à la terre et à l’agriculture qui représente 50% du PIB. La terre est naturellement fertile, ouverte à toutes les cultures, et produit café, coton, tabac, cacao, huile de palme, caoutchouc, canne à sucre, riz, thé, piments. D’autres produits sont: manioc, mil, arachide, sésame, patate douce, tarauds, igname, banane, orange, citron, ananas, papaye, pamplemousse, goyave, pastèque, et d’autres verdures et fruits. Les gens vivent de la petite chasse, pêche et élevage. En 2009 il y avait environ 15 millions de têtes.

Agriculture Centrafricaine.

Concernant le bois, outre l’existence des essences de qualité telles que l’ébène et l’acajou, le bois de construction est un des produits d’exportation. La forêt centrafricaine couvre une superficie de 3,8 millions d’hectares et s’étend jusqu’au Cameroun, Congo Brazzaville et Congo Démocratique. La forêt Centrafricaine est  la seconde plus grande forêt après celle de l’Amazonie, et constitue le poumon mondial à sauvegarder. Malheureusement, cette ressource est l’apanage des sociétés étrangères.

En effet, selon un article de Daniele Bellocchio, un rapport intitulé «Legno insanguinato» (Bois ensanglanté), on découvre comment l’Europe a aidé à financer la guerre en RCA sur trois aspects principaux: 1. les échanges commerciaux ; 2. les importations illégales et troisièmement, les donations. On lit dans l’article que trois entreprises: la Sefca à capital libanais, la Ifb d’origine française et la Vicwwood chinoise, ont payé les rebelles pour exploiter de façon illégale le territoire de la République Centrafricaine.

Elevage en Centrafrique.

De l’analyse du rapport, il ressort que 59% des exportations du bois centrafricain sont envoyés vers l’Europe, mais que l’argent versé serait utilisé aussi pour acheter des armes, payer des péages et enrôler des gardes privées. Tout compte fait, la surabondance des richesses naturelles de la Centrafrique ne profite pas aux fils du pays qui croulent dans la misère.

5. Des populations multiethniques, mais unies par une langue nationale : le Sangö

En République Centrafricaine, il y a environ 80 ethnies diverses réparties en trois groupes principaux : les groupes provenant de la forêt, celles provenant de la savane et celles étendues le long des fleuves.

Parmi les plus importants, d’Est à Ouest il y a: Zandé et Nzakara, le groupe Ngbandi (Sango et Yakoma), le groupe Gbanziri-Sere (Ngbaka-Mabo, Modjombo, Gbanziri-Bolaka, Sere);

Au Sud et Sud-ouest, les Bantu (Mbimu, Issongo, Kaka, Bangando);

Les populations Centrafricaines.

Tout le centre et d’Est à ouest, le groupe Gbaya (Mandja, Bofi, Ali, Gbanu, Ngbaka-Mandja, Suma) et le groupe Banda (Linda, Ndi, Togbo, Langbasse, Yanguéré);

Dans les zones limitrophes il y a le groupe Mbum (Pana Karé, Talé), le groupe Sara (Kaba) et le groupe Nilo-saharien (Sabanga, Kreish, Lutto, Gula, Runga). Les Yulu et Kara sont réduits en quelques villages tandis que les Binga, Bongo, Challa et Pambia ont disparu.

Si les Pygmées ou «Babinga» sont sédentaires dans la forêt, les Peuls ou «Mbororo» par contre sont des éleveurs nomades.

Heureusement, toute cette panoplie d’ethnies est unie par une langue locale et nationale, le «Sangö» en plus du Français. En effet, toutes les deux langues sont officielles : le français depuis 1960 et le Sangö depuis 1963. Cette dernière, facile à apprendre, fut généralisée par le processus d’évangélisation. A ce propos, le professeur français Patrice Gourdin souligne que la RCA est un des rares cas en Afrique d’officialisation d’une langue qui n’était pas celle du colonisateur. Et donc, toujours selon le professeur, cette réalité constituerait un intéressant cas de ce qu’il appelle «diglossie», c’est-à-dire deux moyens linguistiques qui coexistent en une relation hiérarchique, et chacune assumant une fonction sociale distincte. De ce fait, on peut affirmer sans risque de se tromper que «la RCA a la fierté, plus encore, l’avantage de vivre la promotion d’une langue nationale».

6. Les prochaines élections… et la crainte du régime actuel.

Entre inquiétude et incertitude, les centrafricains se préparent à aller aux urnes le 27 décembre 2020, un calendrier vraisemblablement imposé par la communauté internationale qui trouverait très amère la facture d’une éventuelle transition.

Au delà des nombreuses frasques enregistrées lors des opérations d’enrôlements, et qui remettent d’ores et déjà en cause le processus électoral en cours, la liste actuelle des échecs du chef de l’État centrafricain s’allonge chaque jour davantage. Il lui est reproché  un mépris sans vergogne des principes fondamentaux de la démocratie et de la bonne gouvernance. Le Président Centrafricain à choisi par exemple de dialoguer avec les groupes armés, et refuse catégoriquement  une concertation avec les leaders de l’opposition réunis au sein de la COD2020 dont l’ancien Président Francois BOZIZE du parti Kwa Na Kwa, Anicet Géorges DOLOGUELE du parti URCA, Alexandre Ferdinand NGENDET du RPR et bien d’autres. Même son de cloche en termes de plaintes du coté de la société civile, et de certains autres partis politiques de l’opposition non partie prenante du COD2020 comme l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de Michel AMINE qui jouit d’une grande popularité  au plan national, et dont le régime tient à tout prix à s’accaparer les militants, membres et sympathisants par tous les moyens.

A vrai dire selon certains sondages sur la population, et contrairement à la propagande officielle et aux déclarations des responsables de l’ONU et de l’Union africaine, le bilan du quinquennat de Faustin Archange TOUADERA est catastrophique. Le point d’orgue d’ailleurs aura été le fameux Accord de Khartoum, signé à Bangui le 6 février 2019.

La communauté internationale s’est accrochée invariablement à ce pacte de non-agression entre des parties n’ayant que des objectifs patrimoniaux et faisant peu de cas de l’intérêt national.

Tout ceci pousse à penser que la Centrafrique, un pays immensément riche, et dont la population vit pauvrement, est très loin d’être sorti de l’auberge.

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Par Fatoumata DIALLO

(Rédactrice section Afrique subsaharienne JA)

Reprise par VOX POPULI 236.


SOCIETÉ: ADRESSE D'UN JEUNE PATRIOTE CENTRAFRICAIN A MICHEL DJOTODIA AMNONDROKO.

Dans le but de contribuer à la paix et à la réconciliation entre fils et filles de notre chère Centrafrique, j’ai décidé de m’adresser personnellement aux grandes figures de la vie politique centrafricaine. 

L'ancien Président Michel DJOTODIA

Voilà pourquoi j’ai adressé des lettres publiques au Président de la République, au Président François Bozizé, aux députés de la nation et même aux Centrafricains. Excusez-moi de l’espace que je choisis pour vous parler au nom de la paix, de la vérité, et de la justice. Je choisis cet espace peu protocolaire car c’est la seule voix qui s’offre aux petits et aux pauvres.

LE CONTEXTE…

Sans entrer dans l’histoire récente malheureuse de notre pays que tout le monde connait, je constate que depuis quelques semaines voire même mois, vous lancez le rassemblement de tous les centrafricains. Vous vous présentez dès lors comme l'homme de la paix, une voix qui rassemble, une personne d’unité comme l'indique la devise de la Renaissance, celui qui voudrait le bien de tous les centrafricains. Le mois dernier vous avez démontré cette posture que j’apprécie bien parce qu'il s'agit de la paix et de la réconciliation entre les filles et les fils de notre pays et d’ouvrir les cœurs aux enfants prodigues.

Mais j’aimerais vous dire, M. Michel DOTODJA, que beaucoup de centrafricains entendent vos appels mais beaucoup se rappellent de votre rébellion armée revendiquée par vous. Les femmes violées dans cette rébellion, les hommes et femmes tués, les parents des victimes de Tiringouli, am ndafoc, Bambari, Damara, les morts de Bangui, les morts et victimes de chaque région du pays. Notre pays continue de souffrir les conséquences de votre rébellion jusqu'aujourd'hui, oui les vivants comme les morts entendent votre appel mais attendent de vous depuis le 24 Mars 2013 que vous avez pris le pouvoir un véritable geste de regret et de pardon sincères.

Le pardon se comprend aujourd’hui, surtout dans notre pays, en fonction des positions, des grades, des forces et de l’autorité qu’on incarne.


En effet, la remarque que l’on fait est que le pardon a soit une couleur politique soit est imposé aux victimes ou même décrété. Le pardon ne tient pas compte de la dignité des victimes. La seule chose qu’on leur demande c’est d’accepter le pardon sans rien dire ou en leur partageant quelques sacs de riz et en leur demandant d’applaudir les bourreaux d’hier. Les pauvres victimes n’ont rien à dire. C’est le principe des enfants qui sont obligés d’être des lèche-bottes et les électeurs des bourreaux de leurs parents.

VOTRE ACTE POUR LA PAIX ENTRE LES CENTRAFRICAINS…

Dans plusieurs interventions depuis que vous êtes rentré au pays après avoir passé plusieurs années d'exil au Bénin, on entend de votre part les expressions « Paix », « réconciliation ». Beaucoup de victimes vous comprennent ainsi que les centrafricains mais ils s’interrogent sur la sincérité de votre acte surtout qu’il y a eu beaucoup d’occasions pour que vous vous ressaisissiez au temps de la rébellion. Vu le contexte pré-électoral, votre acte n’est-il pas intéressé ?

A l’instar de plusieurs hommes politiques africains qui utilisent les actes de Paix et de réconciliation des victimes comme un marchepied pour échapper à la justice, votre attitude n’est pas loin de cela. Vous avez été président de la République. Vous avez donc été au sommet de la gestion étatique pendant au moins un an et quelques mois voir même deux ans. Personnellement je pense que c’était l’occasion pour vous d’aller partout dans les régions rencontrer les victimes dans les villes et villages ou d’envoyer des délégations pour demander pardon et posé ses actes de réconciliation et de Paix mais vous n’avez pas fait cela. Au moment où tout était à votre disposition, les victimes n’ont pas senti d’actes de rapprochement ni de pardon venant de vous.

M. Dotodja la véritable Paix et la réconciliation exigent une démarche sincère de reconnaissance de la faute commise, le regret, la réparation et le pardon. Celle qu'entreprise par vous est la plus médiocre de toute l'histoire de Paix dans le monde. Il faut reconnaître que votre rébellion a portée de glaive à notre pays, elle a engendrée des orphelins, des veuves et veufs qui ne peuvent aujourd'hui trouver de l'espace pour exprimer leurs douleurs alors M.Dotodja je vous invite humblement à poser ces actes forts parce qu’en Centrafrique, étant donné que les victimes sont des pauvres, on pense qu’elles ne méritent pas réparation. Vous avez fait du mal au peuple et vous les narguez aujourd'hui. Il faut changer parce que le pauvre a aussi sa dignité. Il accepte tout parce qu’il n’a aucun espace pour s’exprimer mais son cœur pleure.

QUE RETENIR ?

Mon grand-père m’a toujours dit : « Mon petit-fils, évite de trop interpréter les actes que pose quelqu’un. Crois en ce que tu vois ». Au nom de cette parole de mon grand-père je peux peut-être croire en votre acte de réconciliation et de Paix mais j’aimerais être un peu saint Thomas parce qu’avec les politiciens de notre pays, il faut être prudent. Si j’ai des conseils à vous donner, et je peux le faire puisque vous êtes un être humain doté d'âme et conscience.

- Décrétez une journée de pardon des victimes chaque 24 Mars même si vous n’êtes pas au pouvoir. Les victimes seront touchées par cet acte ;

- Envoyez des délégations dans tous les villages et régions de notre pays pour demander pardon ;

- Ne justifiez pas trop la rébellion car chaque fois que vous posez un acte pour la réconciliation et la paix en vous justifiant, l'acte perd de sa valeur et les victimes se sentent encore plus mal ;


M. Michel DOTODJA celui qui demande sincèrement pardon devient grand et se débarrasse du fardeau encombrant de la haine. Vous pouvez aussi vous abaisser par amour pour les centrafricains en leur demandant vraiment pardon en signe de paix et retenez que « Qui fait ainsi devient inébranlable ».

Si vous suivez ces conseils inspirés, vos actes conduiront les centrafricains à la paix, au pardon et au rassemblement dans la vérité.

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Par Vladimir Jefferson.

Repris par VOX-POPULI 236

 

Politique : « DEMAIN NE SE FERA PAS SANS CRÉPIN… » Dixit Guy José KOSSA

" PLUS JE PENSE DEMAIN, PLUS C’EST CRÉPIN. ET JE ME DIS EN MOI-MÊME LA MAIN SUR LE COEUR : NON, DEMAIN NE SE FERA PAS SANS CRÉPIN ! "

C'est là l'énoncé de la très belle tribune de l’élève certifié du village Gui-Ti-Li-Ti-Mö, l’intrépide Guy José KOSSA, qui réagit avec sa plume au message fort patriotique et interpellateur du Président du PATRIE, l’avocat international,  Maitre Crépin MBOLI-GOUMBA, lors du Congrès du Mouvement politique BTK.

Me Crépin MBOLI-GOUMBA, Président du PATRIE

Plus je pense demain, plus c’est CRÉPIN. Et je me dis en moi-même la main sur le cœur : NON, DEMAIN NE SE FERA PAS SANS CRÉPIN !

Décidément ce garçon – j’emploie ici ce mot avec déférence de même que je me permets d’utiliser le prénom -, force le respect, attire la sympathie, déjoue les spéculations les plus malveillantes des uns, oblige les autres à s’interroger et à se remettre eux-mêmes en question, pour en définitive, réussir à imposer l’élégance de son style autant que la puissance de sa pensée « dans une société où on s’excuserait presque d’être intelligent ».

Oh non ! Pas que Maître MBOLI – GOUMBA soit un homme politique ruisselant de vertus. Et d’ailleurs l’intéressé lui-même prévient :

« Je ne suis pas candidat à la béatification. À la fin de mon parcours, je n’attends pas qu’on m’érige une statue en tant que saint. J’ai posé des actes en tant qu’être humain, et tous les jours on se trompe. Mais tous les jours on doit se rectifier… »

RESPECT MONSIEUR CRÉPIN MBOLI-GOUMBA !

Hier au Congrès du mouvement politique BTK du PM M. KAMOUN, l’on a pu mesurer la grandeur de l’homme politique que vous êtes à travers ces propos d’une finesse inouïe:

« Monsieur le Président, souvent, très souvent, nous nous sommes opposés, en dépit des liens multiséculaires qui nous unissent. Au point où, même Premier Ministre, et grand seigneur, vous m'aviez appelé au téléphone pour passer à domicile me voir: je vous ai opposé une fin de non-recevoir. Je viens ici dire que j'avais tort. Peu importent nos sentiments, nos ressentiments, la République doit nous rassembler. Car la cause que nous défendons est plus grande que nos modestes personnes. »

NOUS RÉUNIR POUR SAUVER NOTRE PAYS…

Qui douterait que le PATRIE de Maître MBOLI-GOUMBA participe à l’actuel gouvernement de la République ? Mais mieux, qui oserait affirmer que pour autant, le Président du PATRIE aurait perdu sa liberté de pensée et d’action ?

Et si l’on voulait une preuve supplémentaire de l’esprit républicain de Maître MBOLI-GOUMBA, entendez-le qui nous appelle tous, à « NOUS REUNIR POUR SAUVER NOTRE PAYS », tout en nous indiquant la seule voie à suivre face à la gravité de la situation : LA DÉSOBEÏSSANCE CIVIQUE.

Car « il arrive un moment dans la vie d’un peuple où la DÉSOBEÏSSANCE CIVIQUE EST UN BADGE D’HONNEUR », Et Maître MBOLI-GOUMBA d’assumer au nom de son parti :

« Nous ne nous laisserons pas faire, et nous ne laisserons pas le peuple centrafricain plonger à nouveau ».

Voici bien un appel que les Centrafricains désespérés ainsi tous les jeunes Centrafricains en quête d’un lendemain meilleur ne devraient pas ignorer.

PLUS JE PENSE DEMAIN, PLUS C’EST CRÉPIN. ET JE ME DIS EN MOI-MÊME LA MAIN SUR LE COEUR : NON, DEMAIN NE SE FERA PAS SANS CRÉPIN !

Guy José KOSSA, l'élève certifié du village Gui-Ti-Li-Ti-Mo

Que ce DEMAIN soit celui des mois à venir ou non, il devrait finir par arriver.

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Par GJK-Guy José KOSSA.

Repris par Vox-Populi 236

samedi 26 septembre 2020

Politique: Fin des Travaux du 1er Congrès du parti Présidentiel le Mouvement des Cœurs Unis (MCU).

Tout est bien qui finit bien, ainsi se sont achevés les travaux du 1er congrès ordinaire du parti présidentiel le MCU, et qui s’est tenu sur  trois(03) jours à Bangui, soit du 24 au 26 septembre 2020 avec pour finalité, comme on pouvait s’y attendre,  à l’honneur du Président de la République, Chef de l’Etat, le Pr. Faustin Archange TOUADERA,  son investiture comme candidat du parti des cœurs unis à l’élection Présidentielle du 27 Décembre 2020.

Le Présidium du Congrès / 1er Jour

Lancé à ce même lieu, il y a un peu moins d’un an, le parti présidentiel centrafricain, le Mouvement Cœur Unis (MCU), vient ainsi de tenir pendant trois(03) jours d’affilé à Bangui son tout premier Congrès ordinaire.  Les dates du 24, 25 et 26 septembre 2020 resterons donc ainsi à jamais gravés dans la mémoire des centrafricains en général et, des membres, partisans et sympathisants du MCU en particulier.

L’ouverture de ce tout 1er  congrès ordinaire du MCU, le jeudi 24 septembre dernier, a été marqué par le discours de son secrétaire exécutif, l’ex-Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI qui, prenant la parole pour remercier les participants et lancer le déroulé des travaux,  ne s’est pas retenu de retracer le « bilan partiel et positif » du quinquennat de son ami Président de la République, le Pr Faustin Archange TOUADERA.

A son tour et dans le même élan, le ministre des Finances, Henri-Marie DONDRA, Président d’organisation dudit congrès, va lui aussi dans son discours vanter le mérite de celui qu’ils appellent leur « Champion », c'est-à-dire, le Président TOUADERA, mais également exhorter les centrafricains à le soutenir au moment des élections à venir, même si celui-ci n’est pas encore investi officiellement candidat du parti.

 

Henri Marie DONDRA / SEN-Adjoint

L’enjeu principal, il faut le rappeler, de ce 1er congrès du MCU, et qui se tient dans un contexte politique difficile,  est la désignation des candidats et candidates du parti aux prochaines élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020. Contexte difficile parce que le mardi dernier encore, la COD2020, principale coalition d’opposition démocratique a clairement estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour que le pays organise des élections à la fin de cette année. Elle proposait d’ailleurs à cet effet l’organisation d’une large concertation avec les forces vives de la nation avant les élections générales.

 

Un programme déroulé sur trois (03) jours…

Le 24 septembre 2020 déjà, premier jour  du Congrès,  jour d’ouverture, étaient prévues  les assises de la cérémonie officielle en présence des partis alliés, des autorités politiques, diplomatiques, militaires, religieuses, institutionnelles, mais surtout  les enregistrements des congressistes et les messages clés qui permettront la mise en place du bureau du Congrès et l’élaboration de la feuille de route pour les assises de trois jours.


Vue de la salle

Quant à la deuxième journée, il sera question de la validation des différents candidats aux élections législatives sur toute l’étendue du territoire national, suivie d’autres travaux en commission pour la bonne marche du parti et les engagements avec les autres alliés.

La journée du samedi 26, sera consacrée à l’investiture pour la candidature à la prochaine présidentielle.


Des invités de marques, de  diverses casquettes et organisations…

Au de-là des milliers de militantes et militants, membres des bureaux fédéraux et sous-fédéraux du MCU venus des quatre coins de la RCA, mais également de l’étranger, on pouvait remarquer à ce 1er Congrès du MCU, la présence des diplomates tels ceux des pays comme la France, la Chine, la Russie, les Etats-Unis d’Amérique, et de biens d’autres pays de la sous-région.  Celle des représentants des organisations internationales comme l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEMAC, la CEEAC, la CIRGL, la CEDEAO, et aussi des responsables des organismes financiers  internationaux comme la Banque Mondiale, le FMI, la BAD, la BDEAC, et le Fond Saoudien.

Le Chef du Gouvernement et les Invités en arière-plan

Enfin, étaient présents aussi  certains leaders politiques des partis alliés tel que le MDD, le MESAN, le FPP, les partis politiques de l’opposition, ainsi que les membres de la société civile et responsables de la plate forme « BE-OKO ».


Tous les Secrétaires nationaux du MCU étaient présents à ce Congrès, à l’exception d’un seul…


Des 49 secrétaires nationaux désignés en 2019 lors de la création du MCU,  48 étaient présents, excepté Ludovic LEDO, ancien cadre et secrétaire national du parti présidentiel chargé de l’information, de la communication, et de nouvelles technologies. Ce dernier, rappelons-le, avait démissionné du MCU le 06 mai 2019, et n’a jamais été remplacé à son poste jusqu'à la tenue de ce 1er congrès. D’ailleurs, pour nombre de ses collègues et cadres présents, Ludovic LEDO n’est qu’un traitre politique qui après avoir fait défection au parti, s’est mis dans une posture d’opposant radical au régime en tirant à boulet rouge sur le Président TOUADERA et ses actions. Il aurait même selon certaines indiscrétions, réussit à convaincre plusieurs jeunes du rassemblement des jeunes de la majorité présidentielle (RJMP) dont il était parallèlement le coordonnateur, à se désolidariser du parti présidentiel. 

Ludovic LEDO / Ancien SN Démissionnaire

En fin Juillet dernier, Ludovic LEDO a clairement été accusé par les membres de la fédération MCU-France, d’être à l’origine de la démission d’un des leur, à l’occurrence mademoiselle Harmonie SELEKON. Enfin et selon un haut cadre du parti, leur ancien frère uni et dorénavant ennemi du parti, aurait de la chance de se trouvait hors de Centrafrique, car, s’il était au pays, il mériterait alors le traitement généralement réservé aux traitres de son espèce, ceci afin de servir d’exemple aux autres cadres qui pourraient lui emboiter le pas dans la traitrise politique. Mais de là ou il se trouverait à l’étranger, il devrait se ménager à y rester encore longtemps, car et selon ce même cadre, la victoire du Président TOUADERA à l’issu des prochaines élections du 27 décembre 2020 en République Centrafricaine est incontestable, pour ne pas dire certaine.

 

Le Président TOUADERA investi candidat de son parti  à la prochaine élection présidentielle.

Incontestablement, le Président TOUADERA allait être investit par les cadres et membres de son parti comme candidat à la prochaine élection présidentielle, et il n’en aurait pu être autrement, car, pour ses partisans, le Président TOUADERA est l’homme de la situation, garant de la paix, de la sécurité et du bien être du peuple. Voila pourquoi un second mandat à la tête du pays lui permettra d’achever  les grands chantiers entamés dans divers domaines de la vie de la nation.

Le Président TOUADERA tenant le drapeau MCU

C’est à cet effet d’ailleurs que son intervention était très attendue par les secrétaires nationaux, les centaines des délégués et commissaires, ainsi que tous les membres du parti venus de toutes les régions du pays et de la diaspora.

Dans son discours de circonstance, et après avoir appelé à l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes innocentes des différents conflits centrafricains, de ceux du COVID-19, et de remercier les nombreux participants à ce premier congrès, le Président TOUADERA va se lancer dans un discours rassembleur, sans non pas titillé certains de ses adversaires politiques de l’opposition, de rappeler l’état déliquescent dans lequel il a hérité la Centrafrique, et de dresser un bref bilan de ses réalisations.

Le Président TOUADERA

Longuement ovationné par des militants acquis à sa cause, le Président Faustin Archange TOUADERA visiblement détendu, va pr la fin lancer un appel à l’unité national et à celui de son parti le MCU.

Pour précisions, le MCU selon ses cadres, compterait à ce jour  plus d’un 1 million, 800.000 membres adhérents, et les soutiens à la candidature du Président TOUADERA fuserait de part et d’autres. 

Si cela était vrai, il ne serait donc pas étonnant que le Président TOUADERA s’en va à ces élections par formalisme, car, la victoire lui étant déjà assurée.

Affaire à suivre…

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Pour la rédaction de VOX POPULI 236

Annie Célestine TEKPA


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