Malgré qu’éliminé injustement, son parti
l’UNDP, crée seulement en 2014, va néanmoins ravir la vedette aux vieux partis
politiques, en rapportant la majorité des députés à l’assemblée nationale,
devenant ainsi la première force d’opposition politique dans le pays.
La rédaction de Vox Populi 236 l’a rencontré ce
lundi à Marseille(France) ou il réside, et il a bien voulu répondre à
nos questions.
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VOX-POPULI 236: Mr AMINE Michel, bonjour !
AMINE Michel : Bonjour Monsieur le
Journaliste !
VOX-POPULI 236 : Après le complot politique
dont vous avez été l'objet lors des dernières échéances électorales de 2015 en
Centrafrique, et qui a vu l’élimination injuste de votre candidature à la
course présidentielle, quelles sont aujourd'hui vos impressions cinq(05)
ans après ?
AMINE Michel : Ce qui s’est passé en 2015 et vous l’avez dit vous
même monsieur le journaliste, était une injustice dont le monde entier en
général était témoin, et les centrafricains en particulier. Un complot ourdi
dans le seul but d’éliminer contre la volonté du peuple, le candidat que j'étais aux
élections présidentielles. Il n'y a que dans des Etats d’exceptions qu’on voit
cela, puisque dans biens des pays démocratiques,
les dirigeants laisseraient le peuple décider du sort du
candidat. Ça été un coup dur pour le parti UNDP et moi-même son
Président fondateur, certes, mais bon, comme on dit souvent, à quelque
chose malheur est bon, , puisque cet épisode triste nous a permis de
comprendre que les ennemis du peuple centrafricain ne se trouvaient pas
uniquement du coté des groupes armés.
VOX-POPULI 236 : On entend aujourd’hui dire que ce
sont les autorités de transition à l’époque, notamment l’ancienne Présidente
Catherine Samba PANZA qui était principalement à la manœuvre, allant jusqu'à
faire pression sur l’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Zacharie
DOUMBA à l’époque, pour disqualifier votre candidature: Que dites
vous de cela?
AMINE Michel : On dit souvent que la Centrafrique est un pays où tout
ne peut indéfiniment rester caché. Et comme il n’y a pas de crime parfait, tout
ce qui se fait dans les ténèbres souvent, finit toujours par se
savoir. Si vous affirmez que les personnes dont vous citez
formellement les noms ont été pour quelque chose dans l'élimination
injuste de ma candidature en 2015, cela voudrait dire que vous avez vos
sources, puisque vous êtes journaliste. Mais en ce qui concerne l’UNDP et moi
même, nous avons décidé de laisser tout sur la conscience des auteurs de ce
complot. Et aujourd'hui, cinq(05) ans après, nous pensons qu’il ne
servirait pas à grand-chose de revenir sur cette affaire, puisque cela ne
changerait rien au mal qui a été fait. Nous préférons tourner aujourd'hui nos
regards vers l’avenir, en nous préoccupant des centrafricains en général.
VOX-POPULI 236 : Vous dites tourner
aujourd'hui vos regards vers l’avenir en vous préoccupant des centrafricains.
Justement, quel est votre regard en ce qui concerne les opérations actuelles
d’enrôlement ? Et aussi, rassurez-vous les centrafricains sur la
participation de votre parti, l’UNDP, aux prochaines élections en
Centrafrique ?
AMINE Michel : Permettez
que je commence par votre deuxième question au sujet de la participation de
l’UNDP aux prochaines élections présidentielles. Nous sommes un parti politique
légalement constitué et reconnu comme la première force d’opposition en
Centrafrique. Nous aspirons de ce fait donc à gouverner ce pays, puisque
nous pensons avoir à travers notre projet de société basé sur la Révolution
verte, des solutions indiquées aux divers maux dont souffre notre pays,
et qui l'empêchent de décoller. Il y a donc pas une quelconque raison
que nous ne soyons pas présent à ce prochain bal électoral.
De ce qui est maintenant des
opérations d’enrôlement, nous encourageons vivement les centrafricains à
aller massivement se faire enrôler, puisque cela participe du droit démocratique et constitutionnel de tout
citoyen de voter, afin de se choisir librement de nouveaux dirigeants, ceux-là qui conduiront notre destinée pour les cinq (05)
prochaines années.
Par contre et ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est ce qui se dit ça et là au sujet des irrégularités qui entachent ces opérations d’enrôlement. On
entend en effet dire aux informations radio, dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux, que dans
certains arrondissements de la ville de Bangui, des personnes
auraient été surpris en ayant en leur possession de faux actes de naissances pour les uns, et divers récépissés de l'ANE pour les autres. Toujours par voie
d'informations crédibles, des chefs de quartiers dans certaines
communes affirment que des citoyens non centrafricains, des congolais plus précisément,
auraient traversés la rive pour venir du coté de Bangui afin de se
faire enrôler. Si tout cela est vrai, il faut craindre, vraiment craindre.
Voila pourquoi je saisis cette occasion pour attirer l’attention
des autorités centrafricaines en général, et de l'ANE en particulier,
à prendre des à présent leurs responsabilités, afin de garantir au peuple centrafricain un bon déroulement de ces opérations d’enrôlement.
VOX-POPULI 236 : La « Révolution verte »,
puisque vous en parlez, c’est le projet de société de votre parti l’UNDP.
Alors, quelle plus-value aurait ce projet
de société par rapport aux projets de société des autres candidats aux
prochaines élections?
Le projet
de société de l’UNDP essentiellement basé sur la « Révolution verte » a
ceci de différent des autres projets de sociétés, qu'il est premièrement un concept inédit
en Centrafrique, c'est-à-dire nouveau. Il est en plus solide,
concret et facilement réalisable, puisque la Centrafrique, pays plus
grand que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest réunis en un seul, dispose d’un peu plus de 15.000.000 d'hectares de terres arables,
pour seulement environ 1 million d’hectare exploité. Nous disposons en plus d’un réseau hydrographique important, drainant toute l’année l’ensemble
du territoire centrafricain, avec à l'appui un climat favorable à tout type de production agricole. Et tous cela relèvent des conditions essentielles qui permettraient à notre pays, grâce à la « Révolution
verte », d’être à l’abri des crises alimentaires par l'atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
Mais
la « Révolution verte » telle que nous la voyons,
ne concerne pas simplement l’agriculture, l’élevage et autres, mais biens d'autres choses aussi, et dans tous les secteurs. Nous entendons par exemple de revoir totalement l’ensemble de l'archétype de
l’administration étatique centrafricaine à tous les niveaux, et qui, il faut le dire, n’a pas vraiment beaucoup changé depuis l’aube des indépendances. C’est
pourquoi après avoir minutieusement passé au crible tous les maux qui
empêchent notre pays de décoller, nous avons compilé en dix(10) piliers, des
solutions dans tous les domaines de la société centrafricaine, pour la transformation radicale de notre pays par la Révolution verte. La Révolution verte a en effet fait ses preuves sous
d’autres cieux, il y a donc pas de raisons qu’elle ne puisse pas marcher chez
nous, d’autant plus que notre pays réuni toutes les conditions propices.
L'Objectif de l'UNDP c'est l'auto-suffisance alimentaire
VOX-POPULI 236 : Vouloir
radicalement changer la Centrafrique avec une compilation de
seulement dix(10) piliers de votre projet de société la Révolution
Verte, n’est ce pas un peu surréaliste ?
AMINE Michel : Cela peut vous paraître surréaliste à vous, et vu peut-être de l’extérieur. Mais quand
vous avez très minutieusement travaillé sur les
différentes questions liées au sujet, et avec de surcroît des
éminents experts du domaine, vous comprenez que cela est tout à fait réalisable. Et même, ne soyez pas pessimiste, mais dites-vous bien que les
efforts à fournir pour sortir notre pays de l’ornière ne relèvent pas du
surhumain.
Prenons par exemple le cas du chômage, ce fléau social dévastateur
et source de beaucoup de conflits en Centrafrique. Pour
un bref rappel, l’effondrement au début des années 90 des quelques entreprises
héritées de la colonisation suite aux mutineries de 95/97, a fragilisé l’Etat
Centrafricain et augmenté le taux de chômage en milieu jeune. La
proportion des chômeurs en Centrafrique n’a cessé depuis lors d’augmenter de 2%
chaque année. Le taux de chômage des jeunes est donc très élevé
aujourd'hui, soit environ 87% d’après les derniers chiffres officiels. Et
cela s’explique, puisque l’effectif total des fonctionnaires et autre
agents de l’Etat centrafricain identifiés dans le fichier solde du comité de
contrôle de l’effectif du personnel de l’Etat en avril 2017, faisait état de
seulement environ 28.384 fonctionnaires pour une population
d’environ 5 millions 500 centrafricains. Or, l’Etat étant le plus grand
employeur depuis toujours, même si le secteur privé lui prêtait main forte
avec 10.000 employés par exemple, et bien, le taux de chômage resterait toujours
très élevé, avec un gap important d’un peu plus de 77% de chômeurs ou sans
emplois. Ce sont bien vers ceux-là, cette majorité sans emplois,
qui sera plus visé par notre Révolution Verte. Des formations
diverses dans chaque domaine, et particulièrement dans le domaine
agricole, élevage et autres seront organisées, et ces formations favoriseront
l’auto-emploi des jeunes, l'entrepreneuriat collectif agricole, et
poussera à la créativité. Et croyez-moi qu'au bout de quelques années, nous
parviendrons à faire considérablement baisser le taux du chômage, et la
pauvreté reculera d'un grand pas en arrière. C'est cela du concret et du
réalisme!
VOX-POPULI 236 : Quelles
seraient vos préoccupations urgentes si jamais le peuple centrafricain vous
faisait confiance en vous élisant à la magistrature suprême de la RCA lors des
prochaines élections?
AMINE Michel : Vous posez là une question de surface à la quelle
notre projet de société à l'UNDP donne aisément des réponses adéquates
depuis 2015, et même antérieurement. En Centrafrique aujourd'hui, vu
l’état de déconfiture du pays, TOUT EST PRIORITAIRE: Santé, diplomatie,
sécurité, développement,
etc...
Seulement, et parmi les priorités, il y a des
urgences, et parmi ces urgences, figurent les questions de paix et de
sécurité. J'insiste pour dire que les questions de paix et de sécurité seront
traitées en urgence, ceci afin de ramener la quiétude au sein des populations,
et de permettre la mise en œuvre de notre programme politique sur
toute l’étendue du territoire. C'est d'ailleurs en tenant compte
de ces urgences que nous avons relooké notre projet de société, la Révolution Verte, en tenant
compte des avancées et nouvelles donnes au sujet des questions de
l'embargo, la mise en place de la Commission Justice, Vérité, Réparation et
Réconciliation, (CJVRR), la caducité constatée de l'APP-RCA que beaucoup
appellent Accord de Khartoum, bref, nous avons pris en compte tout cela. Mieux
encore, et au sujet de la réconciliation et la cohésion sociale,
nous avons durement travaillé, car, voyez-vous depuis l’aube des indépendances,
nous nous sommes assez combattus entre nous en Centrafrique, ceci avec
des replis identitaires sordides. Il aurait même fallu de peu pour que la
dernière crise de 2012-2013, nous plonge dans un conflit inter-religieux, chrétiens-musulmans. Or, la leçon qu'on peut tirer de tout cela, c'est que toutes ces choses
n’ont fait que nous desservir, causant des dégâts énormes à notre
société. La Paix et la sécurité restent donc l'urgence des urgences, la
priorité des priorités pour notre pays, et l'UNDP ne compte pas faire de
la tergiversation tout au tour.
Les Centrafricains ne veulent que la Paix
L'autre urgence aussi, et qu'il ne faut pas négliger, c'est la famine.
Il vous souviendra
certainement qu’entre les mois d'Avril et Juin 2019, sur la base des rapports de certaines
ONG, l'ONU alertait dans un rapport le monde entier sur une crise alimentaire en Centrafrique.
Ce rapport de l’ONU indiquait clairement
qu’environ 2,9 millions de personnes dont la moitié était des enfants, avaient
besoin d'urgence alimentaire et de protection. Notre pays était même classé avec Madagascar
comme ceux les plus touchés par la famine.
Vous savez, un adage africain dit clairement que « La terre ne ment
pas ». Et à à l’UNDP depuis des années déjà, nous pensons que l’agriculture serait
un grand pourvoyeur de l’économie centrafricaine si on s’y mettait tous. Les centrafricains
ignorent encore pour beaucoup que le secteur agricole à lui tout seul
peut faire vivre l’ensemble de la population centrafricaine, et le supplément
des produits agricoles peut être exporté, non seulement vers les pays de la sous
région, mais aussi vers les marchés européens. Un peu plus haut, et je vous le disait, que la Centrafrique possédait environ 15 millions d’hectares de
terres arables, mais dont difficilement 1 million d’hectare était exploité. Or, le sol
centrafricain est très riche, et se prête pratiquement à toutes les cultures. Il est donc important à ce jour que le peuple centrafricain soit placé à l'abri des crises alimentaires. Et la Révolution verte telle que nous la prônons, à toute son importance.
Autre chose encore, sur les 623.000 Km2 de superficie de notre pays, vous avez des
compatriotes qui sont des propriétaires terriens, ou installés
pour certains sur les terres de leurs parents (grand-père, aïeux, etc..),
mais qui ne peuvent ni légalement les vendre, ni les exploiter non plus,
simplement du fait qu’ils n’ont pas de « Titre foncier » de ces terres, bien
qu’ils y vivent depuis très longtemps, et ont même pour certains construit
dessus. Et c'est vrai, parce qu'en réalité et au sens légal du droit, ces terres restent une
propriété de l’Etat qui peut à tout moment venir déguerpir sans sommation
préalable par moment ces personnes, et céder le domaine à toute autre
personne. On l'a vu d’ailleurs se produire récemment au quartier Poukadja
dans le 7e arrondissement de Bangui, ou
des propriétaires terriens ont été déguerpis d’une superficie de
10 hectares de terres sur laquelle l’Etat envisagerait de construire un hôpital
moderne. Face à ce genre de situation par exemple, nous prévoyons à
l’UNDP si nous étions élu, de délivrer gratuitement à tous les propriétaires terriens, et par un mécanisme bien pensé, des « Titres fonciers » , afin de les permettre d'exploiter leurs terres. Cela ferait d'ailleurs l'objet d'un décret si nous étions élus.
VOX-POPULI 236 : Délivrer
gratuitement à tous les propriétaires terriens des titres fonciers, ne
s’agit-il là pas d’une promesse de campagne ou simplement d’une mesure de
flatterie Mr AMINE ?
AMINE Michel : (Rire...)
Non ! Il ne s’agit pas d’une mesure de flatterie et encore moins d’une
promesse de campagne, puisque nous ne sommes pas encore en période de campagnes
électorales. Par contre, il s’agit plutôt d’une mesure économique, car,
c’est sa propriété qui peut sortir un propriétaire terrien de la
pauvreté. En effet monsieur le journaliste, si vous avez le titre foncier d’une
propriété en Centrafrique, vous pourriez facilement vous endetter dans une
Banque de la place, avoir l’argent qui vous permettra par exemple d’exploiter
votre terrain avec des activités diverses, agricoles, élevages, etc.. puis
rembourser la banque un peu plus tard, même si c’est avec des petits intérêts.
Et cela participe énormément de la réduction de la pauvreté. Toujours
avec votre titre foncier, vous pouvez aussi donner en location une partie
de votre terrain à des tierces personnes, et gagner de l’argent pour investir
sur l’autre partie du terrain. Bref, à l’UNDP, nous envisageons de délivrer
gratuitement des titres fonciers aux propriétaires traditionnels
pour leurs terres, avec la possibilité, s'ils le volaient, de revendre
même à l'Etat ces terres là. Ailleurs ça se fait déja.
VOX-POPULI 236 : Quelle rôle
jouera la jeunesse au sein de la Révolution verte ?
AMINE Michel : Ce qu'il convient de noter c'est que la jeunesse
centrafricaine constitue la frange la plus importante de notre population. Avec
les femmes, ils ont payé le plus lourd tribut lors des différentes crises qui
se sont succédé dans notre pays. A l’UNDP, nous visons le renouvellement de la classe politique centrafricaine en
privilégiant la jeunesse et les femmes. Nous entendons d’ailleurs, et s’il
advenait que les centrafricains nous fassent confiance, de renflouer l’administration par des jeunes hommes et femmes, un peu comme cela se fait ailleurs, au
Burkina-Faso par exemple, où le rajeunissement de l’administration porte ses fruits, en France, ici, par exemple aussi, et ou on a un jeune Maire élu à seulement 15 ans, et même
pourquoi pas emboîter le pas à un pays voisin comme le Gabon où une femme a été nommée comme premier ministre, ou encore le Tchad où la jeune AMINA Priscile, seulement 29 ans, est ministre. Et au sujet des femmes
d’ailleurs, Il vous souviendra que l’Assemblée
nationale a adopté depuis le 09 novembre 2016 lors de sa session
ordinaire, la Loi sur la parité homme/femme, avec 86 voix qui ont voté favorablement, contre 21 voix
défavorables, et 08 abstentions. Mais depuis lors, et au regard des
changements qui se sont succédé tant au gouvernement que dans l’administration
centrafricaine, bien des observateurs ont l’impression que cette loi votée ne porte pas jusqu'alors ses fruits, puisque les femmes n’occupent
toujours pas les places qu’elles devraient peut-être occuper. Voila pourquoi à
l’UNDP, plaçant la jeunesse et les femmes au centre de nos intérêts et préoccupations, nous nous efforcerons de rajeunir et de féminiser l’administration, du moins à certaines échelles.
VOX-POPULI 236 : Nous avons
appris récemment sur les réseaux sociaux, et l'information a été confirmée, que certains députés UNDP
ont démissionné du parti pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa, est-
ce vrai ? Si oui, que s'est-il passé?
AMINE
Michel : Cette information que vous avez n'est pas du tout fausse, car effectivement, certains députés UNDP ont démissionné du parti pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa. Quelles en sont les raisons? allez mener vos investigations ou posez leur la question. Mais ce qu'il convient de retenir, c'est que quand on est élu député d'une circonscription, et sous une bannière politique ou non, on devient député de la nation et non pas
député de la circonscription ou du parti sous la bannière duquel on a été élu. Maintenant au sein des partis politiques, il y a toujours
des brebis galeuses, des personnes politiquement inconstantes et qui n'ont pas de vision. Et
cela ne date pas d'aujourd'hui en Centrafrique. Voila pourquoi on peut
être député sous la bannière d’un parti politique comme l’UNDP aujourd'hui,
puis sans aucune raison apparente, démissionner librement pour rejoindre un
autre courant politique, c'est aussi un peu le jeu démocratique, même si c'est
déplorable.
Mais ce qui peut choquer dans toutes ces histoires, et qu’on peut
souvent regretter dans l’attitude de certains députés, c'est quand
ils donnent l’impression de ne pas véritablement maîtriser leurs
rôles en tant que députés de la Nation, en brillant par l'inaction, c'est à dire incapable d'initier des projets de lois, de comprendre la quintessence des textes qu'ils votent à l'aveuglette parfois, et en passant
tout leur temps pour certains, à se vendre pour des sommes parfois modiques.
L'Etat, à mon avis devrait prendre des mesures contre ces méthodes peu recommandables et antidémocratiques.
VOX-POPULI 236 : Nous sommes à la fin de cette interview, avez vous un mot de fin pour ceux qui vous liront?
AMINE Michel : Je vous remercie déjà de m’avoir donné l’occasion à travers votre média de
m’exprimer ce jour. Je voudrais profiter aussi de votre média pour rassurer les
populations centrafricaines, et leur dire qu’après tout ce qu’on a vécu à
l’UNDP, et qu’on continue de vivre, nous
sommes toujours debout, et plus que jamais déterminer à jouer notre partition
pour le changement de notre pays, car, nous en avons les possibilités. La
situation que vit les centrafricains peut changer, et on ne doit pas perdre espoir.
Aux membres,
militants et sympathisants de l’UNDP enfin, je leur demande de rester mobilisés,
d'aller massivement se faire enrôler comme ils le font déjà, et
de veiller, car, l’heure des grands enjeux pour le changement approche.
VOX-POPULI 236 (VP236) : Merci
monsieur AMINE Michel!
AMINE Michel : C’est moi qui vous
remercie !
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Interview réalisée à Marseille/France
Par Yannick Juvénal DENAMSE