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mercredi 22 juillet 2020

POLITIQUE: INTERVIEW DE MICHEL AMINE, PRÉSIDENT DU PARTI UNDP EN CENTRAFRIQUE.

Candidat aux élections présidentielles de 2015 en Centrafrique, Michel AMINE, Président du parti de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès  (UNDP) sera victime de ce qu’il convient désormais de qualifier d’un complot savamment orchestré à l’époque contre lui, et dont le seul but était de l’éliminer de la course présidentielle à laquelle il partait  certainement gagnant,  vue l’engouement et l’enthousiasme que suscitait sa candidature auprès des populations centrafricaines lors de  chacune de ses sorties. 



Malgré qu’éliminé injustement, son parti l’UNDP, crée seulement en 2014, va néanmoins ravir la vedette aux vieux partis politiques, en rapportant la majorité des députés à l’assemblée nationale, devenant ainsi la première force d’opposition politique  dans le pays.

La rédaction de Vox Populi 236  l’a rencontré ce lundi  à Marseille(France) ou il réside, et il a bien voulu  répondre à nos questions.

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VOX-POPULI 236Mr AMINE Michel, bonjour !

AMINE Michel : Bonjour Monsieur le Journaliste !

VOX-POPULI 236 : Après le complot politique dont vous avez été l'objet lors des dernières échéances électorales de 2015 en Centrafrique, et qui a vu l’élimination injuste de votre candidature à la course présidentielle, quelles sont aujourd'hui vos impressions  cinq(05) ans après ?

AMINE Michel : Ce qui s’est passé en 2015 et vous l’avez dit vous même monsieur le journaliste, était une injustice dont le monde entier en général était témoin, et les centrafricains en particulier. Un complot ourdi dans le seul but d’éliminer contre la volonté du peuple, le candidat que j'étais aux élections présidentielles. Il n'y a que dans des Etats d’exceptions qu’on voit cela, puisque dans biens des pays démocratiques, les dirigeants laisseraient le peuple décider du sort du candidat. Ça été un coup dur pour le parti UNDP et moi-même son Président fondateur, certes, mais bon, comme on dit souvent,  à quelque chose malheur est bon, , puisque cet épisode triste nous a permis de comprendre que les ennemis du peuple centrafricain ne se trouvaient pas uniquement du coté des groupes armés.

VOX-POPULI 236 : On entend aujourd’hui dire que ce sont les autorités de transition à l’époque, notamment l’ancienne Présidente Catherine Samba PANZA qui était principalement à la manœuvre, allant jusqu'à faire pression sur l’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Zacharie DOUMBA à l’époque, pour disqualifier votre candidature: Que dites vous de cela?

AMINE Michel : On dit souvent que la Centrafrique est un pays où tout ne peut indéfiniment rester caché. Et comme il n’y a pas de crime parfait, tout ce qui se fait dans les ténèbres souvent, finit toujours par se savoir.  Si vous affirmez que les personnes dont vous citez formellement  les noms ont été pour quelque chose dans l'élimination injuste de ma candidature en 2015, cela voudrait dire que vous avez vos sources, puisque vous êtes journaliste. Mais en ce qui concerne l’UNDP et moi même, nous avons décidé de laisser tout sur la conscience des auteurs de ce complot. Et aujourd'hui, cinq(05) ans après, nous pensons qu’il ne servirait pas à grand-chose de revenir sur cette affaire, puisque cela ne changerait rien au mal qui a été fait. Nous préférons tourner aujourd'hui nos regards vers l’avenir,  en nous préoccupant des centrafricains en général.

VOX-POPULI 236 : Vous dites tourner aujourd'hui vos regards vers l’avenir en vous préoccupant des centrafricains. Justement, quel est votre regard en ce qui concerne les opérations actuelles d’enrôlement ? Et  aussi, rassurez-vous les centrafricains sur la participation de votre parti,  l’UNDP, aux prochaines élections en Centrafrique ?

AMINE Michel : Permettez que je commence par votre deuxième question au sujet de la participation de l’UNDP aux prochaines élections présidentielles. Nous sommes un parti politique légalement constitué et reconnu comme la  première force d’opposition en Centrafrique.  Nous aspirons de ce fait donc à gouverner ce pays, puisque nous pensons avoir à travers notre projet de société basé sur la Révolution verte,  des solutions indiquées aux divers maux dont souffre notre pays, et qui l'empêchent de décoller. Il y a donc pas une quelconque raison que nous ne soyons pas présent à ce prochain bal électoral. 

De ce qui est maintenant des opérations d’enrôlement, nous encourageons vivement  les centrafricains à aller massivement se faire enrôler, puisque cela participe du droit démocratique et constitutionnel de tout citoyen de voter, afin de se choisir librement de nouveaux dirigeants, ceux-là qui conduiront notre destinée  pour les cinq (05) prochaines années. 

Par contre et ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est ce qui se dit  ça et là  au sujet des irrégularités qui entachent ces opérations d’enrôlement. On entend en effet dire aux informations radio, dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux, que dans certains arrondissements  de la ville de Bangui, des personnes auraient été surpris en ayant en leur possession de faux actes de naissances pour les uns, et divers récépissés de l'ANE pour les autres. Toujours par voie d'informations crédibles, des chefs de quartiers dans certaines communes affirment que des citoyens non centrafricains, des congolais plus précisément,  auraient traversés la rive pour venir du coté de Bangui  afin de se faire enrôler. Si tout cela est vrai, il faut craindre, vraiment craindre. Voila pourquoi je saisis cette occasion  pour attirer l’attention des autorités centrafricaines en général, et de l'ANE en particulier, à prendre des à présent leurs responsabilités, afin de garantir au peuple centrafricain un bon déroulement de ces opérations d’enrôlement.

VOX-POPULI 236 : La « Révolution verte », puisque vous en parlez, c’est le projet de société de votre parti l’UNDP. Alors, quelle plus-value aurait ce projet de société par rapport aux projets de société des autres candidats  aux prochaines élections?

Le projet de société de l’UNDP essentiellement basé sur la « Révolution verte » a ceci de différent des autres projets de sociétés, qu'il est premièrement un concept inédit en Centrafrique, c'est-à-dire  nouveau.  Il est en plus solide, concret et facilement réalisable, puisque la Centrafrique, pays plus grand que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest réunis en un seul, dispose d’un peu plus de 15.000.000 d'hectares de terres arables, pour seulement environ 1 million d’hectare exploité. Nous disposons en plus d’un réseau hydrographique important, drainant toute l’année  l’ensemble du territoire centrafricain, avec à l'appui un climat favorable à tout type de production agricole. Et tous cela relèvent des conditions essentielles qui permettraient à notre pays, grâce à la « Révolution verte », d’être à l’abri des crises alimentaires par l'atteinte de l’autosuffisance alimentaire. 

Mais la « Révolution verte » telle que nous la voyons, ne concerne pas simplement l’agriculture, l’élevage et autres, mais biens d'autres choses aussi, et dans tous les secteurs.  Nous entendons par exemple de revoir totalement l’ensemble de l'archétype de l’administration étatique centrafricaine à tous les niveaux, et  qui, il faut le dire, n’a pas vraiment beaucoup changé depuis l’aube des indépendances. C’est pourquoi après avoir minutieusement passé au crible tous les maux qui empêchent notre pays de décoller, nous avons compilé en dix(10) piliers, des solutions dans tous les domaines de la société centrafricaine, pour la transformation radicale de notre pays par la  Révolution verte. La Révolution verte a en effet fait ses preuves sous d’autres cieux, il y a donc pas de raisons qu’elle ne puisse pas marcher chez nous, d’autant plus que notre pays réuni toutes les conditions propices.

L'Objectif de l'UNDP c'est  l'auto-suffisance alimentaire

VOX-POPULI 236 : Vouloir radicalement changer la Centrafrique avec une compilation de  seulement dix(10) piliers  de votre  projet de société la Révolution Verte, n’est ce pas un peu surréaliste ?

AMINE Michel : Cela peut vous paraître surréaliste à vous, et vu peut-être de l’extérieur. Mais quand vous avez très minutieusement travaillé  sur les différentes questions liées au sujet, et avec de surcroît des éminents experts du domaine, vous comprenez que cela est tout à fait réalisable. Et même, ne soyez pas pessimiste, mais dites-vous bien que les efforts à fournir pour sortir notre pays de l’ornière ne relèvent pas du surhumain.

Prenons par exemple le cas du chômage, ce fléau social dévastateur et source de beaucoup de conflits en Centrafrique. Pour un bref rappel, l’effondrement au début des années 90 des quelques entreprises héritées de la colonisation suite aux mutineries de 95/97, a fragilisé l’Etat Centrafricain et augmenté le taux de chômage en milieu jeune. La proportion des chômeurs en Centrafrique n’a cessé depuis lors d’augmenter de 2% chaque année.  Le taux de chômage des jeunes est donc très élevé aujourd'hui, soit environ 87% d’après les derniers chiffres officiels.  Et cela s’explique, puisque l’effectif total des fonctionnaires et autre  agents de l’Etat centrafricain identifiés dans le fichier solde du comité de contrôle de l’effectif du personnel de l’Etat en avril 2017, faisait état de seulement environ 28.384 fonctionnaires pour une population d’environ 5 millions 500 centrafricains. Or, l’Etat étant le plus grand employeur depuis toujours, même si le secteur privé lui prêtait main forte avec  10.000 employés par exemple, et bien, le taux de chômage resterait toujours très élevé, avec un gap important d’un peu plus de 77% de chômeurs ou sans emplois. Ce sont bien vers ceux-là, cette majorité sans emplois,   qui sera  plus visé par notre Révolution Verte. Des formations diverses dans chaque domaine, et particulièrement  dans le domaine agricole, élevage et autres seront organisées, et ces formations favoriseront l’auto-emploi des jeunes, l'entrepreneuriat collectif agricole, et poussera à la créativité. Et croyez-moi qu'au bout de quelques années, nous parviendrons à faire considérablement baisser le taux du chômage, et la pauvreté reculera d'un grand pas en arrière. C'est cela du concret et du réalisme!

VOX-POPULI 236 : Quelles seraient vos préoccupations urgentes si jamais le peuple centrafricain vous faisait confiance en vous élisant à la magistrature suprême de la RCA lors des prochaines élections?

AMINE Michel : Vous posez  là une question de surface à la quelle notre projet de société à l'UNDP  donne aisément des réponses adéquates depuis 2015, et même antérieurement. En Centrafrique aujourd'hui, vu l’état de déconfiture du pays, TOUT EST PRIORITAIRE: Santé, diplomatie, sécurité, développement, etc...

Seulement,  et parmi les priorités,  il y a des urgences, et parmi ces urgences, figurent les questions de  paix et de sécurité. J'insiste pour dire que les questions de paix et de sécurité seront traitées en urgence, ceci afin de ramener la quiétude au sein des populations, et de permettre la mise en œuvre de notre programme politique sur toute l’étendue du territoire. C'est d'ailleurs en tenant compte de ces urgences que nous avons relooké notre projet de société, la Révolution Verte, en tenant compte des avancées et nouvelles donnes au sujet  des questions de l'embargo, la mise en place de la Commission Justice, Vérité, Réparation et Réconciliation, (CJVRR), la caducité constatée de l'APP-RCA que beaucoup appellent Accord de Khartoum, bref, nous avons pris en compte tout cela. Mieux encore, et au sujet de la   réconciliation et la cohésion sociale, nous avons durement travaillé, car, voyez-vous depuis l’aube des indépendances, nous nous sommes assez combattus entre nous  en Centrafrique, ceci avec des replis identitaires sordides. Il aurait  même fallu de peu pour que la dernière crise de 2012-2013, nous plonge dans un conflit inter-religieux, chrétiens-musulmans. Or, la leçon qu'on peut tirer de tout cela, c'est que toutes ces choses n’ont fait que nous desservir,  causant  des dégâts énormes à notre société. La Paix et la sécurité restent donc l'urgence des urgences, la priorité des priorités  pour notre pays, et l'UNDP ne compte pas faire de la tergiversation tout au tour.

Les Centrafricains ne veulent que la Paix

L'autre urgence aussi, et qu'il ne faut pas négliger, c'est la famine. 

Il vous souviendra certainement qu’entre les mois d'Avril et Juin 2019, sur la base des rapports de certaines ONG, l'ONU alertait dans un rapport le monde entier  sur une crise alimentaire en Centrafrique. Ce rapport de l’ONU  indiquait clairement qu’environ 2,9 millions de personnes dont la moitié était des enfants, avaient besoin d'urgence alimentaire et de protection.  Notre pays était même classé avec Madagascar comme ceux les plus touchés par la famine. 

Vous savez, un adage africain dit clairement que « La terre ne ment pas ». Et à à l’UNDP depuis des années déjà, nous pensons que l’agriculture serait un grand pourvoyeur de l’économie centrafricaine si on s’y mettait tous. Les centrafricains ignorent encore  pour beaucoup que le secteur agricole à lui tout seul peut faire vivre l’ensemble de la population centrafricaine, et le supplément des produits agricoles peut être exporté, non seulement vers les pays de la sous région, mais aussi vers les marchés européens.  Un peu plus haut, et je vous le disait, que la Centrafrique possédait environ 15 millions d’hectares de terres arables, mais  dont difficilement 1 million d’hectare était exploité. Or, le sol centrafricain est très riche,  et se prête pratiquement à toutes les cultures. Il est donc important à ce jour que le peuple centrafricain soit placé à l'abri des crises alimentaires. Et la Révolution verte telle que nous la prônons, à toute son importance.

Autre chose encore, sur les 623.000 Km2 de superficie de notre pays, vous avez  des compatriotes  qui sont des propriétaires terriens, ou installés pour certains sur les terres de leurs parents (grand-père, aïeux, etc..), mais qui ne peuvent ni légalement  les vendre, ni les exploiter non plus, simplement du fait qu’ils n’ont pas de « Titre foncier » de ces terres, bien qu’ils y vivent depuis très longtemps, et ont même pour certains construit dessus. Et c'est vrai, parce qu'en réalité et au sens légal du droit,  ces terres restent une propriété de l’Etat qui peut à tout moment venir déguerpir sans sommation préalable par moment ces personnes,  et céder le domaine à toute autre personne. On l'a vu d’ailleurs se produire récemment au quartier Poukadja dans le 7e arrondissement de Bangui, ou des propriétaires terriens ont été déguerpis d’une superficie de 10 hectares de terres sur laquelle l’Etat envisagerait de construire un hôpital moderne.  Face à ce genre de situation par exemple, nous prévoyons à l’UNDP si nous étions élu, de délivrer gratuitement à tous les propriétaires terriens, et par un mécanisme bien pensé,  des « Titres fonciers » , afin de les permettre d'exploiter leurs terres.  Cela ferait d'ailleurs l'objet d'un décret si nous étions élus.

VOX-POPULI 236 : Délivrer gratuitement à tous les propriétaires terriens des titres fonciers, ne s’agit-il là pas d’une promesse de campagne ou simplement  d’une mesure de flatterie Mr AMINE ? 

AMINE Michel : (Rire...) Non ! Il ne s’agit pas d’une mesure de flatterie et encore moins d’une promesse de campagne, puisque nous ne sommes pas encore en période de campagnes électorales. Par contre,  il s’agit plutôt d’une mesure économique, car, c’est sa propriété qui peut sortir un propriétaire terrien de la pauvreté. En effet monsieur le journaliste, si vous avez le titre foncier d’une propriété en Centrafrique, vous pourriez facilement vous endetter dans une Banque de la place, avoir l’argent qui vous permettra par exemple d’exploiter votre terrain avec des activités diverses, agricoles, élevages, etc.. puis rembourser la banque un peu plus tard, même si c’est avec des petits intérêts. Et cela participe énormément de la réduction de la pauvreté. Toujours avec votre titre foncier, vous pouvez aussi donner en location  une partie de votre terrain à des tierces personnes, et gagner de l’argent pour investir sur l’autre partie du terrain. Bref, à l’UNDP, nous envisageons de délivrer  gratuitement des titres fonciers aux propriétaires traditionnels  pour leurs terres, avec la possibilité, s'ils le volaient, de revendre même à l'Etat ces terres là. Ailleurs ça se fait déja.


VOX-POPULI 236 : Quelle rôle jouera la jeunesse au sein de la Révolution verte ?

AMINE Michel : Ce qu'il convient de noter c'est que la jeunesse centrafricaine constitue la frange la plus importante de notre population. Avec les femmes, ils ont payé le plus lourd tribut lors des différentes crises qui se sont succédé dans notre  pays. A l’UNDP, nous visons  le renouvellement de la classe politique centrafricaine en privilégiant la jeunesse et les femmes. Nous entendons d’ailleurs, et s’il advenait  que les centrafricains nous fassent confiance, de  renflouer l’administration par des jeunes hommes et femmes, un peu comme cela se fait ailleurs,  au Burkina-Faso par exemple, où le rajeunissement de  l’administration porte ses fruits, en France, ici, par exemple aussi, et ou on a un jeune Maire élu à seulement 15 ans,  et même pourquoi pas emboîter le pas à un pays voisin comme le Gabon où une femme a été nommée comme premier ministre, ou encore le Tchad où la jeune AMINA Priscile, seulement 29 ans, est ministre. Et au sujet des femmes d’ailleurs, Il vous souviendra que l’Assemblée nationale a adopté depuis le 09 novembre 2016 lors de sa session ordinaire, la Loi  sur la parité homme/femme, avec 86 voix qui ont voté favorablement, contre  21 voix défavorables, et  08 abstentions. Mais depuis lors, et au regard des changements qui se sont succédé tant au gouvernement que dans l’administration centrafricaine, bien des observateurs ont  l’impression que cette loi votée ne porte pas jusqu'alors ses fruits, puisque les femmes n’occupent toujours pas les places qu’elles devraient peut-être occuper. Voila pourquoi à l’UNDP, plaçant la jeunesse et les femmes au centre de nos intérêts et préoccupations, nous nous efforcerons de rajeunir et de féminiser l’administration, du moins à certaines échelles. 

VOX-POPULI 236 : Nous avons appris récemment sur les réseaux sociaux, et l'information a été confirmée, que certains députés UNDP ont démissionné du parti pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa, est- ce vrai ? Si oui, que s'est-il passé?

AMINE Michel : Cette information que vous avez n'est pas du tout fausse, car effectivement, certains députés UNDP ont démissionné du parti pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa. Quelles en sont les raisons? allez mener vos investigations ou posez leur la question. Mais ce qu'il convient de retenir, c'est que quand on est élu député d'une circonscription, et sous une bannière politique ou non, on devient député de la nation et non pas député de la circonscription ou du parti sous la bannière duquel on a été élu. Maintenant au sein des partis politiques, il y a toujours des brebis galeuses, des personnes politiquement inconstantes et qui n'ont pas de vision. Et cela ne date pas d'aujourd'hui en Centrafrique. Voila pourquoi on peut être député sous la bannière d’un parti politique comme l’UNDP aujourd'hui, puis sans aucune raison apparente, démissionner librement pour rejoindre un autre courant politique, c'est aussi un peu le jeu démocratique, même si c'est déplorable. 

Mais ce qui peut choquer dans toutes ces histoires, et qu’on peut  souvent regretter dans l’attitude de certains députés, c'est quand ils donnent l’impression de ne pas véritablement maîtriser  leurs rôles en tant que députés de la Nation, en brillant par l'inaction, c'est à dire incapable d'initier des projets de lois, de comprendre la quintessence des textes qu'ils votent à l'aveuglette parfois, et en passant tout leur temps pour certains, à se vendre pour des sommes parfois modiques. L'Etat, à mon avis devrait prendre des mesures contre ces méthodes peu recommandables et antidémocratiques.


VOX-POPULI 236 : Nous sommes à la fin de cette interview, avez vous un mot de fin pour ceux qui vous liront? 

AMINE Michel : Je vous remercie déjà de m’avoir donné l’occasion à travers votre média de m’exprimer ce jour. Je voudrais profiter aussi de votre média pour rassurer les populations centrafricaines, et leur dire  qu’après tout ce qu’on a vécu à l’UNDP,  et qu’on continue de vivre, nous sommes toujours debout, et plus que jamais déterminer à jouer notre partition pour le changement de notre pays, car, nous en avons les possibilités. La situation que vit les centrafricains peut changer, et on ne doit pas perdre espoir.

Aux membres, militants et sympathisants de l’UNDP enfin, je leur demande de rester mobilisés, d'aller massivement se faire enrôler  comme ils le font déjà, et de veiller, car, l’heure des grands enjeux pour le changement approche. 

VOX-POPULI 236 (VP236) : Merci monsieur AMINE  Michel!

AMINE Michel : C’est moi qui vous remercie !

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Interview réalisée à Marseille/France

Par Yannick Juvénal DENAMSE

3 commentaires:

  1. Du nouveau en Centrafrique je pense pour ma part que ce projet est porteur de solutions à moyens termes pour un Pays comme le nôtre si nous étudions bien la situation de centrafrique depuis l indépendance jusqu à nos jours et les infrastructures que ce pays offre pour son développement sur plusieurs secteurs. Nous sommes un Pays de tradition verte depuis la nuit des temps et notre potentiel de développement jadis était axé sur le vivre ensemble avec l autosuffisance alimentaire d abord et la commercialisation de nos produits sur le plan international.. Malheureusement ce projet phare a toujours fait l école ailleurs par manque de vision de nos dirigeants.. Barthélémy BOGANDA est le précurseur de ce projet de société même si certains dirigeants centrafricains ont essayé tant bien que mal le susciter... À l exemple de David Dacko, de Jean-Bedel BOKASSA et enfin d André KOLINGBA voire même Ange Félix PATASSE.. J ENCOURAGE AVEC FIRCE UN TEL PROJET..

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Voila un example a encourager et a suivre de prêt peuple centrafricain. Je vais mobiliser de mon côté les uns et les autres de supporter notre chèr grand frère pour son plan que je trouve pas surhumain, plutôt possible et réalisable comparant aux théoriciens qui sont plein dans cette course au pouvoir.

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