Il est difficile d’envisager que le Premier ministre Firmin NGRÉBADA s’exprime à l’Assemblée nationale sans accorder quelques minutes aux problèmes sécuritaires et électoraux.
Depuis plusieurs semaines alors que les opérations d’enrôlement des électeurs s’enlisent du jour en jour dans les villes de province et la situation sécuritaire demeure inquiétante sur plus de la moitié du territoire national, le gouvernement affronte les inquiétudes des élus de la nation sur les problématiques du recensement électoral et les agissements des groupes armés sur le territoire national à moins de 3 mois des élections générales du 27 décembre 2020.
Mercredi, 7 octobre 2020, à l’assemblée
nationale, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA tente de rassurer les
députés, mais également clarifier certains aspects indispensables au bon
déroulement des élections du 27 décembre 2020 alors que les opérations du recensement
des électeurs battent de l’aile dans certaines préfectures, et des foyers
d’insécurité persiste encore dans plusieurs régions du pays, rendant quasiment
impossible la tenue des scrutins libres et transparents sans interférence des
groupes armés.
Dans ses réponses aux députés, le
Premier ministre n’a pas manqué de mettre en évidence les efforts déployés par
son gouvernement pour la sécurité de ses compatriotes centrafricains.
« Je voudrais saisir cette
opportunité pour vous annoncer la libération des deux policiers pris récemment
en otage par le groupe armé des 3R, qui sera suivie par celle de caporal des
FACA toujours aux mains de ce groupe », a déclaré le Premier ministre Firmin
NGRÉBADA devant les députés.
Concernant le processus électoral en
cours, Firmin NGRÉBADA a déclaré que plus d’un million huit cent mille soit
plus de 97% de la population électorale du pays.
« Les données centralisées
et déjà traitées ont permis à l’autorité nationale des élections d’avoir
le chiffre de 1 810 084 inscrits, dont 839 813 femmes,
soit 46,04%, et 970271 hommes, soit 53,63% », a précisé le Premier ministre.
Au sujet de l’inscription de ses « collaborateurs » Ali
Darassa et Abbas Sidiki, respectivement chef d’État major de l’UPC et de 3R
sur les listes électorales, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA tente de
rassurer que le vote doit être centrafricain.
« Je tiens à rassurer les élus de
la nation et tous nos compatriotes en général que la loi sera respectés
dans ce cadre. Les étrangers ne doivent pas voter. Seuls les Centrafricains
sont appelés à aller aux urnes, le contraire ne sera pas accepté », a martelé le Premier ministre.
Une déclaration peu convaincante, selon
l’opposition démocratique.
« On attend de voir l’autorité
nationale des élections faire le travail, parce que la compression des délais
pour les contentieux risque de nous amener à des problèmes. Le Premier ministre
a donné les réponses qui étaient les siennes, mais celles-ci sont encore
loin de nous satisfaire », a déclaré le député de l’opposition Nalké Doroko,
également premier-vice-président de l’URCA.
Même son de cloche du côté du PNCN où
son Président Cyriaque Gonda qualifie cela d’une catastrophe : « l’avenir de nos enfants est en péril
avec des mercenaires qui sont intégrés dans notre nation », s’alarme-t-il.
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Source: Corbeaunews-Centrafrique.
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