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samedi 5 septembre 2020

MICHEL AMINE ET SON PARTI L'UNDP, VICTIMES DES BASSES MANŒUVRES DU MCU DE TOUADERA.

L’arrestation incompréhensible en début de cette semaine des membres nouvellement désignés du parti UNDP de Michel AMINE et leur avocat camerounais, n’a cessé de défrayer la chronique en  faisant couler encre et salive.

 

AMINE Michel, Président de l'UNDP

En effet, entre le 26 et le 27 août 2020, un groupuscule d’individus,  tous membres par infraction du Bureau de coordination provisoire de l’UNDP, et instrumentalisés par le nommé Ela EMERY, coordonnateur dudit bureau, se sont rendus auprès d’une station radio de la place pour faire des déclarations incompréhensibles, surréalistes, et  totalement irresponsables, remettant en cause la  déclaration officielle de candidature du Président fondateur de leur formation politique, au prétexte que ce dernier n’aurait pas respecté le délai constitutionnel exigeant d’être présent sur le territoire centrafricain un an avant  la tenue des élections.

Mis au courant des faits, Michel AMINE, Président fondateur dudit parti, et avec la rigueur qu’on lui reconnait, n’ira pas du dos de la cuillère pour démettre l’ensemble du Bureau de coordination provisoire de leur fonction, et ne maintenant qu’une équipe restreinte de trois(03) personnes pour gérer les affaires courantes du parti en attendant son arrivée à lui, AMINE, pour une restructuration générale de tous les organes de base du parti.

Une décision de limogeage que va très mal encaisser Mr Ela EMERY sur qui des soupçons avérés d’une certaine accointance avec le MCU pesait depuis quelques semaines déjà. Ce dernier va donc se mettre à la manœuvre en utilisant les relations de ses nouveaux  amis du pouvoir pour faire interpeller et arrêter au commissariat du port amont à Bangui, tous les membres de l’équipe restreinte nouvellement mise en place par AMINE, plus l’avocat du parti, Me ANDEGUE ONANA,  dépêché depuis le Cameroun pour une rencontre avec certaines autorités.

Me ANDENGUE, Avocat de Michel AMINE

Après un interrogatoire des personnes interpellées par le commissaire du port amont, et qui se permettra curieusement de faire même des injonctions, demandant aux membres déchus et nommés d’aller tous travailler ensembles, certains membres seront libérés, excepté l’avocat qui sera mis en garde à vue pendant 48h avant d’être relâché. Il lui serait reproché, aussi invraisemblablement que cela puisse paraître, une ingérence dans les affaires d’un parti politique, l’UNDP, dont il est curieusement  l’un des avocats. D’ailleurs, son passeport lui sera confisqué jusqu'à ce jour pour besoin d’enquête.

Samuel BISSAFI, membre du Bureau politique

Serait-on en face d’un « Bis repetita » du scénario de 2015 qui avait vu l’élimination injuste de la candidature d’AMINE par la Cour Constitutionnelle?  Si oui, pourquoi ce fils de paysan est-il redouté à ce point ? 

L’avènement de Michel AMINE dans le paysage politique centrafricain depuis 2015, autant le dire, a toujours mis en difficulté  toutes les personnalités politiques qui souhaitaient accéder à la magistrature suprême de notre pays. Au rang des atouts d’ailleurs qui constituent une force pour sa candidature, on peut retrouver les idées novatrices de son projet de société essentiellement basé sur la « Révolution verte », sa fraîcheur politique du fait de n’avoir jamais servit à aucun poste, ni sous aucun régime ou gouvernement en Centrafrique, et par-dessus tous,  les moyens conséquents dont il dispose pour la réalisation de son ambition présidentielle.

Ce sont bien donc tous ces éléments qui font de Michel AMINE un adversaire politique redoutable et très redouté par le régime en place devenu très impopulaire, et qui milite en sourdine depuis quelques mois déjà sur un stratagème à adopter afin d’ouvrir la porte à une énième invalidation de la candidature de l’homme de la Révolution Verte aux prochaines échéances électorales. On pourrait donc le dire sans risque de se tromper, qu’on est bien là en face d’un « Bis répétita » du scénario de 2015 dont la finalité recherchée serait  l’invalidation de la candidature de Michel AMINE, avec cette foi à la manœuvre, non pas le régime de transition comme en 2015, mais bien un régime normal, légalement constitué, et qui est  celui du MCU de TOUADERA.

Mais comment cette nouvelle manigance contre l’UNDP a-t-elle commencée ?

Pour répondre à cette question, il faut revenir quelques mois en arrière. En effet, tout commencera au mois de Juin / juillet de cette année,  avec plusieurs rencontres et têtes à têtes entre le coordonateur de l’UNDP, le sulfureux Ela EMERY, et le Président TOUADERA à la demande de ce dernier. De ces rencontres d’affiliées, le coordonnateur de l’UNDP obtiendra du Président TOUADERA  une promesse de nomination  en tant que Ministre lors du  prochain et dernier remaniement gouvernemental avant les élections. Il recevra aussi des mains du plus haut  cadre du régime une importante somme d’argent pour aller corrompre et  convaincre premièrement  les députés UNDP pour qu’ils  regagnent le bateau MCU, et par la suite, de transformer toutes les cellules et bases de l’UNDP bien implantées dans l’arrière-pays, en cellules et bases du MCU.



Ela EMERY qui nourrissait depuis fort  longtemps déjà  des ambitions d’être à tout prix nommé ministre, saisira ainsi l’occasion inopportune de trahir  le parti UNDP au profit de ses intérêts personnels. Il va donc commencer par favoriser une rencontre entre TOUADERA et les députés de l’UNDP, puis sera à l’origine, sinon l’instigateur principal des messages et déclarations de certains membres véreux de la coordination  sur les ondes de diverses  stations radios à Bangui il y a quelques jours.

L’annonce officielle de la candidature de Michel AMINE, un autre élément qui fera perdre la tête au régime de TOUADERA et à Ela Aimery.

Pour l’ancien coordonnateur du Bureau provisoire de l’UNDP, Ela AIMERY, à la manœuvre pour le compte de son nouveau Maître, le patron du MCU, et qui attend de lui une déstabilisation totale de l’UNDP, tout se passait progressivement bien  jusqu’au samedi, 08 août 2020, lorsque Michel AMINE va officiellement déclarer sa candidature aux prochaines élections. Laquelle déclaration sera reprise et confirmée à Bangui par le Bureau politique du parti lors d’une conférence de presse. Choqué, l'infortuné ELA AIMERY va alors passer à une vitesse supérieure par l’instrumentalisation de certains membres du parti dont la jeunesse, à qui, il demandera  d’aller à la radio faire des déclarations publiques pour dénoncer le caractère illégal selon eux, de cette déclaration de candidature du Président de l’UNDP. C’est la suite logique de cet imbroglio qui conduira à l’arrestation et l’interpellation des membres du Bureau nouvellement mis en place, dont l’avocat camerounais.

L’UNDP, VICTIME EXPIATOIRE DEPUIS 2015…

Qu’on se le dise sans sourciller, les premiers détracteurs de Michel Amine se trouvent au sein même de son propre parti, l’UNDP. Ce sont bien ces collaborateurs par embuscades qui lui coupent fréquemment les herbes sous les pieds, et le mettent dans toutes sortes de difficultés comme en 2015. Ensuite, on peut citer quelques opposants politiques qui ont mal à voir du sang neuf dans le sillage politique centrafricain, et aujourd’hui le MCU du Président TOUADERA.



Mais bien au delà des frasques de certains de ses membres, l’UNDP demeure un grand parti en Centrafrique, et une véritable machine électorale. Figurez-vous qu’en un temps record, Michel Aminé a réussi à conquérir le cœur des Centrafricains d’en bas et ceux d’en dessous. Son parti politique serait même en passe de devenir la première formation politique centrafricaine, si à chaque fois il n’était pas victime de diverses trahisons. Après le procès imaginaire qu’on lui a collé en 2015, et qui sera plus tard balayé du revers de la main par le tribunal de Grande Instance de Bangui, AMINE va travailler avec les siens au relookage de son projet de société, et à la restructuration des organes de bases du parti. Aujourd’hui on peut le dire, l’UNDP et ses partisans sont prêts à se lancer à cette bataille électorale.

De ce qui est du motif de son absence sur le territoire centrafricain dans les délais constitutionnels requis, nous reviendrons plus largement dessus dans une autre publication. Mais retenons d’ores et déjà que l’UNDP est un parti sur lequel nombre de  centrafricains reposent l’espoir d’un changement, et Michel AMINE déposera bel et bien sa candidature aux prochaines élections en République Centrafricaine.

(Affaire à suivre….)

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Pour la rédaction de Vox-Populi 236

Annie Gisèle SELEBANGUE

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