PAR LEUR ATTITUDE IRRESPONSABLE, LA
QUASI-TOTALITÉ DES DÉPUTÉS DE LA 6e LÉGISLATURE CENTRAFRICAINE ONT TRÈS DÉÇU....ET CONTINUENT DE DÉCEVOIR!
Ils étaient onze(11) au total, ces élus
du peuple, députés de la nation centrafricaine, et qui ont choisi pour une
raison comme une autre de démissionner du parti de l’Union Nationale pour la
Démocratie et le Progrès (UNDP) de l’homme politique Centrafricain
Michel AMINE, pour rejoindre le parti Kwa-Na-Kwa (KNK)de
l’ancien Président Francois BOZIZE.
En un mot comme en mille, cette attitude
totalement irresponsable, et démocratiquement intolérable des députés UNDP devrait
emmener l’opinion nationale centrafricaine en générale, et la classe
politique en particulier, à s’interroger sur le rôle trouble et les positions
équivoques des députés, tant à l’assemblée nationale qu’au sein des partis
politiques sous la bannière desquelles ils sont élus.
Le constat en effet est pourtant clair,
depuis trois(03) décennies déjà, l’Assemblée
Nationale et ses députés ont totalement démissionné de ce rôle qui est le leur,
de représentant direct des intérêts du peuple centrafricain, devenant par ricochet co-auteurs du malheur de la Centrafrique et du peuple
centrafricain en posant des actes humainement cyniques
et historiquement inciviques.
Exemple de l’affaire du
député KOUDOUFARA….."Koudoufarisme"
Les élections
législatives de 1998, pour ceux qui s’en souviennent encore, étaient
censées consacrer la deuxième législature de l'ère démocratique centrafricaine.
Seulement, au lieu d'être pour le pays l'occasion d'expérimenter sa première
cohabitation, le débauchage d'un député de l'opposition, juste au lendemain de
la proclamation des résultats du scrutin, par le parti au pouvoir va davantage
entraîner la crispation de la situation politique. La bataille juridique qui en
avait, d’ailleurs, suivi devant le juge électoral ne débouchera malheureusement
pas sur une solution permettant de sanctionner ce que d'aucuns qualifiaient à
l'époque du « vagabondage politique ».
Cette affaire « Koudoufarisme »
à l’époque avait fait un très grand tintamarre, mais rien en termes de mesures,
ou loi de rétorsion n’avait été prise en vue de mettre définitivement un terme
à ce genre de pratique. Résultat des courses aujourd’hui, les choses sont
allées de mal en pis, créant ainsi pour la suite, des assemblées nationales de
complaisance.
Une Assemblée Nationale
de complaisance…
Il n’est aucunement risqué de le décrire
ainsi, car, à la suite de l’affaire « Koudoufarisme » qui était restée impunie du Gouvernement MLPC à
l'époque, plus ou moins toutes les législatures qui se sont succédé au
palais de l’Assemblée Nationale à Bangui, n’ont été que des législatures de
complaisance. En un peu plus clair, ces législatures ont plus
fonctionné comme étant des institutions porte-paroles et complices du pouvoir
exécutif de part leurs agissements, que de véritables représentants du peuple.
On y a vu qu'un cocktail de mélange d'actes de corruptions, détournements,
tripatouillages des votes et achats de consciences des élus.
La 6e législature
actuelle quant à elle, donne carrément l’impression d’avoir vendu à
l’Exécutif ses propres prérogatives conférées par la Constitution, ceci
depuis la naissance du trio infernal composé de GON BABA – MAPENZY -
DIMBELE.
Tous ceci sans compter des actes
malsains comme celui posé par le député YEKATOM dit Rambo (aujourd'hui
à la CPI), et qui avait sorti son pistolet revolver en plein
séance, ou encore la récente affaire de faux et usage de faux de macarons de
député dans laquelle sont cités le 2e Vice-Président de l'Assemblée Nationale,
ainsi que le député MCU Teddy Weidane, le
dernier accusé encore dans une affaire de viol en France.
Il y a d’ailleurs quelques jours encore, un député et président
d'un parti politique de l'opposition, Anicet Géorges DOLOGUELE,
pour ne pas le citer, mettait en cause l'exécutif centrafricain dans une
affaire de corruption des élus.
(Lire l'article...https://letsunami.net/index.php/2020/07/10/centrafrique-lopposition-accuse-le-pouvoir-de-corruption-de-certains-deputes/).
Des prérogatives des élus non exécutées…
En Centrafrique depuis quelques années,
et particulièrement à l’approche des échéances électorales,
l’enthousiasme constaté pour la fonction de député n’est généralement recherché
que pour des intérêts et avantages personnels des candidats eux-mêmes une fois
élus, et non pas par conviction de la fonction de député, ou par amour et
l’intérêt national dans un pays physiquement enclavé comme le notre, et qui a
l’impérieux besoin d’être développé.
Chaque député, bien qu'étant élu dans un cadre géographique déterminé (circonscription électorale), est néanmoins un représentant de la Nation toute entière. A cet effet, les députés ont entre autre pour rôles: Voter des lois; faire des propositions de lois; Contrôler l’action du gouvernement; participer aux différents débats, et veiller à la vitalité du parti sous la bannière de laquelle ils sont élus députés, cas des non indépendants.
Le contrôle de l’action du gouvernement
par exemple est l’une des fonctions principales du parlement et fournit aux
députés une gamme étendue de moyens à travers plusieurs commissions. Malheureusement,
rien de tout cela n’est véritablement fait par l’Assemblée Nationale.
L’interpellation des membres du Gouvernement
sur des questions préoccupantes du pays, à défaut d'être monnayée, ne
concerne que certains Ministres. Les enquêtes parlementaires sont inexistantes,
alors que de nombreux dossiers troublants préoccupaient l’opinion nationale et
internationale, notamment les concessions minières dans des conditions
nébuleuses à des sociétés Russes, Chinoises et autres.
Si la République Centrafricaine est
devenue le pays où des groupes armés étrangers viennent s’installer sans
inquiétude, et piller, violer, massacrer, et enlever la population, c’est aussi
du fait du laxisme des élus du peuple qui ne jouent vraiment pas leurs rôles.
Seule généralement, une poignée de
députés pensent souvent à jouer ces rôles, ceci tout en respectant
les consignes et instructions de leurs partis.
Du débauchage des députés, mais à quel
prix?
En politique, que
l’entourage d’un Président élu, ou de toute autre personnalité politique
veuille constituer une majorité pour lui permettre d’asseoir sa politique, ne
pose aucun problème au sens de l’étique démocratique. Cela participe d’ailleurs
de la bataille politique, qui veut qu’il y ait une majorité, mais aussi une
opposition pouvant favoriser par son action l’équilibre du pouvoir, et ainsi
éviter des dérives majeures préjudiciables au pays. Seulement, ce qui se passe en RCA et concernant le débauchage des
députés d’un courant politique pour un autre, est loin d’être le cas. Cela n’a
rien avoir du tout avec la concurrence politique loyale, car, bien des députés
sont souvent débauchés pour de modiques sommes généralement entre 100.000 frs
et 150.000 frs, pas plus, ce qui est invraisemblable, détestable, et devrait
constituer une honte même pour le député. De telles pratiques détériore le
climat politique, et sont de nature à créer des tentions inutiles au sein de la
classe politique. Une sérieuse prise de conscience politique s’impose, et des
moyens de rétorsions devraient être pris à ce sujet.
Les députés UNDP déserteurs à l’occurrence...
Depuis leurs élections au second tour
des législatives de 2015 comme députés sous la bannière du parti UNDP,
ces hommes et femmes se sont totalement désolidarisés du parti par leurs
attitudes, ne faisant qu’a leurs têtes et comme bon les semblait.
Ils refusaient délibérément d'appliquer
les mots d’ordre et consignes du parti pour ne faire que la volonté du parti au
pouvoir, la majorité présidentielle qui les séduisait et, achetait
leurs consciences avec des espèces sonnantes et trébuchantes.
C’est députés ont plus ou moins tous
brillé en étant des personnes corrompues, œuvrant pour leurs propres intérêts
plutôt qu’en adoptant l’attitude des élus de la nation responsables
et soucieux du peuple centrafricain. D’ailleurs, jamais ils n’ont été à
l’initiative, et comme cela se devrait, même d’une seule proposition de
loi allant dans l’intérêt des populations qu’ils représentent.
Même pour s’acquitter de leurs
cotisations statutaires, et qui est un droit vis-à-vis du parti, RIEN DU TOUT!
Plus d’une fois d'ailleurs, les
dirigeants du parti UNDP ont dû leur envoyer des convocations
par voie d’huissiers à ce sujet. Et si on y regardait de très près,
ces députés seraient assurément responsables quelque part de certains
faits qui ont fragilisé le parti UNDP, et ont suscité sans
aucun doute un petit découragement du Président Fondateur de ce
parti, AMINE Michel, car, avec des personnes dotées de
telles mentalités, aucun parti politique, aussi puissant soit-il, ne pourrait
correctement prendre son envol, puisque ayant dans l'aile un tel plomb.
Et pourtant l’UNDP, il faut
le reconnaître, est un parti porteur d’espoir, statutairement bien
constitué, et avec un projet de société articulé sur du concret: La Révolution
Verte.
De peu que ces députés auraient été
responsables, et se seraient organisés autour des idéaux de ce parti qui a
toujours le vent en poupe, assurément lors des prochaines
élections, un miracle se serait produit, et pourquoi pas ?
Populations centrafricaines, soyez vigilants pour l’avenir…les législatives 2021.
A l’endroit des populations centrafricaines qui devront choisir dans un avenir très proche, de nouveaux représentants à l’assemblée nationale, que leur choix se porte sur des personnes de bonne moralité, instruites (puisqu’elles devront proposer des textes de loi et participer aux débats); des personnes à l’écoute des populations, et en qui des qualités exceptionnelles de courages habitent pour prendre des décisions dans l'intérêt du peuple.
N’élisons plus des abrutis et autres opportunistes qui n'ont rien
d'égale avec l'avenir d'une nation.
Peuple Centrafricain, vigilance!!!!
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Par Adèle OSSAMBIA.