LES DÉPUTÉS DE L’ETHNIE GBAYA AU SEIN DU GROUPE PARLEMENTAIRE UNDP DÉMISSIONNENT POUR REJOINDRE LE PARTI KWA NA KWA (KNK) DE L’ANCIEN PRÉSIDENT FRANCOIS BOZIZE.
Surprenant et regrettable,
c’est le moins qu’on puise dire de ce qui vient de se produire, et contre toute
attente, au sein des élus de la Nation à l’assemble nationale.
En effet, alors qu’ils devraient prendre part
à une réunion élargie de leur groupe parlementaire, ceci afin de discuter non
seulement de certaines questions internes à leur formation politique, mais
aussi des différents points qui font l’actualité de l’heure en République
Centrafricaine, un groupe de députés UNDP du parti de Michel
AMINE, plus précisément ceux de l’ethnie "Gbaya",
vont faire défection pour rejoindre les rangs du parti Kwa Na Kwa de
l’ancien Président François BOZIZE, a-t-on appris d’une source bien
introduite.
Ces derniers ont formellement déposé, ceci
de façon collective, leurs démissions auprès du vice-président du
Groupe parlementaire UNDP à l’Assemblée Nationale.
Et au-delà des farfelus prétextes évoqués
pour justifier leurs démissions, il s’avère en réalité que ces élus du peuple
répondaient par-là, à l’appel des hauts dignitaires du parti KNK, et pour
une cause purement ethnique. Certaines sources à l’assemblée
nationale affirment même que leurs départs étaient prévisibles
depuis quelques jours déjà, puisqu’ils ne se retenaient même pas
de dire à qui voulait l’entendre, qu’ils avaient dû intégrer
d’autres partis politiques, notamment l’UNDP,
en l’absence du Président François BOZIZE. Mais à
présent que BOZIZE est de retour, et qu’il se positionne pour
les prochaines élections, ces députés rentrent au bercail, selon leurs propres
termes
Une telle attitude ne dérangerait
normalement pas, puisque d’après la Loi, un député, au cours de sa mandature
est libre de démissionner à tout moment de son groupe parlementaire ou de sa formation
politique, pour trouver refuge ailleurs.
Seulement dans le cas d’espèce et là ou le
bât blesse, c’est qu’en évoquent en sourdine leur
appartenance ethnique à BOZIZE, et pour
démissionner de l’UNDP, ces élus de la nation remettent sur la table le débat
sur le tribalisme en République centrafricaine, un fléau qui a tant fait du mal
au peuple centrafricain, et qu’on pensait jusqu’ici avoir vaincu.
En effet et pour que nul
n’en ignore, le tribalisme a été pour beaucoup dans la
Compromission de la sécurité et le développement de notre pays. Cela avait commencé avec le
régime RDC du défunt Président André KOLINGBA,
puis s’est accentué sous d’autres régimes jusqu'à celui de BOZIZE terriblement
ségrégationniste en son genre, puisque guidé en toutes circonstances par
une vision obstinément tribaliste de la chose publique, causant un désastre
humain, politique, sociale, et économique, ce qui va engendrer la nébuleuse Séléka. Sous Michel Djotodia pareil, car,
on a vu les "Goulas" de la
VAKAGA à l’honneur. Et aujourd’hui encore, avec une telle attitude des élus de la
Nation, il faut craindre !
L’on peut même sans risque de se tromper,
affirmer qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge avec cette question de
tribalisme. Et c’est bien là tout le danger, car, que deviendront les ethnies
qui n’ont pas de députés à l’assemblée nationale? N’est ce pas là
une situation fâcheuse, à même de pouvoir entraîner le pays dans une crise identitaire?
Dans certains pays voisins comme le
Cameroun par exemple, le Gouvernement à tranché sur la question en faisant
adoptant une Loi qui punit ces comportements la.
Mais revenons-en aux députés
centrafricains en général, et à ceux de l’UNDP en particulier.
De manière générale, les députés dans
tous les pays du monde sont des acteurs fondamentaux de la démocratie. Ils
agissent comme intermédiaire entre les citoyens et l’administration publique,
et ont à cet effet des rôles essentiels qui consistent à contrôler l’action du
gouvernement, à faire des propositions de Lois, et à voter des projets de lois
tout en s’assurant que les intérêts de la population soient bien
protégés.
Seulement en Centrafrique, et concernant
le cas particulier des 14 députés du parti de Michel
AMINE, tous, plus ou moins, n’ont roulé que pour leurs propres intérêts
durant toutes ces quatre années et demi passées au sein de la 6e législation de
notre pays. Ils n’ont travaillé que pour eux, peut-être aussi pour leurs
familles, mais jamais pour l’intérêt des populations qu’ils représentaient, ou
encore moins pour les intérêts du parti UNDP grâce auquel ils
ont été élus député.
Depuis 2016, tous n’ont été
attirés, et ne se sont contentés prioritairement et exclusivement que des
avantages qui s’attachaient à leur statut, notamment les indemnités
élevées, leurs salaires, et l’immunité parlementaire que beaucoup d’entre eux
interprètent comme une protection juridique absolue contre tous leurs actes,
oubliant que l’immunité parlementaire telle que prévue par l’article 67 de
la constitution du 30 mars 2016, n’est pas un privilège qui met le député au
dessus du droit commun, c’est à dire de la loi.
Les 14 députés du Groupe
parlementaire UNDP n’ont brillé tous qu’en faisant la sourde
oreille aux cris de détresse des populations, et du parti dont ils ne payaient
même pas les cotisations, nous rapporte une source à Bangui.
D’ailleurs, paraîtrait-il même qu’a
un certain moment, les dirigeants et hauts responsables du parti
étaient obligés d’adresser à ces députés, des convocations par voies
d’huissiers. Mais jusque là, rien, peine perdue.
Voila pourquoi pour nombre de
militants UNDP à Bangui, ces députés n’ont été qu’a l’image du
régime actuel, puisque depuis quatre ans et demi qu’ils sont élus, ils n’ont jamais
travaillé à l’animation de la vie politique et publique du parti, ni même à
faire une proposition de Loi dans l’intérêt du peuple centrafricain.
A l’approche des élections, ils
commencent à se vendre aux enchères, c-est à dire au plus offrant, et contre
quelques billets de banques.
Est-ce ainsi que devraient réagir des
représentants du peuple?
Leurs irresponsabilités à atteint un
paroxysme incroyable, au point ou le départ de ceux dont il est question ici,
ne fera que tache d’huile invisible sur le tablier UNDP, car, à
bien des égards, ces députés ne sont en rien, de part leurs
agissements, différents des criminels et autres responsables des
groupes armés qui écument l’arrière-pays.
Dans un pays normale, nombre de ces
députés, de véritables nomades, seraient déjà poursuivis et traduit
en justice, car, l’immunité parlementaire ne couvre ni le domicile des députés,
ni leurs biens, ni même les détournements des fonds dont ils se rendent
coupables.
C’est avec raison que le
défunt Me ZARAMBEAU disait au sujet de la
Centrafrique, qu’il s’agissant d’un pays de paradoxes, et aux
raccords négatifs.
Affaire à suivre…
---------------------------
Par Adèle OSSAMBIA
Rédaction Vox-Populi 236
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire