La tension est vive depuis samedi après-midi entre l’ancien Président de la République, le général François Bozizé, et le chef de l’État, le professeur Faustin Archange TOUADERA. En toile de fond, l’incident armé qui avait eu lieu samedi entre les éléments de la garde présidentielle et leurs collègues de la sécurité personnelle de l’ancien Président François Bozizé. Le premier accuse le second, et les deux se rejettent la balle.
Selon l’ancien Président François
Bozizé, cette manière de faire risquerait de compromettre le
bon déroulement des élections « puisqu’un
général qui se permet de faire des choses de ce genre ne pourra pas le
faire sans l’autorisation de son chef », en
l’occurrence le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.
En effet, selon François Bozizé, dans la matinée du
samedi 21 novembre, il se trouvait au stade omnisport où se
déroulait la cérémonie d’obsèques de l’épouse de monsieur
Jean-Serge Bokassa. Tout se déroulait dans le calme en présence de la première
Dame, l’épouse du chef de l’État jusqu’à la période du dépôt des gerbes où le
général Alfred Service, directeur général de la garde présidentielle
faisait son entrée dans le stade d’une manière « bouillante »
alors qu’il n’était pas invité par le service de protocole, a affirmé monsieur
François Bozizé.
D’après lui, le général Alfred
Service s’est retiré brutalement de la salle quelques secondes après son
entrée, suivi de la première dame qui s’est également retirée alors qu’elle
n’avait pas encore déposé ses gerbes.
Au même moment, les éléments de
sécurité de l’ancien Président lui faisaient savoir qu’il y’a une situation « délicate » à
l’extérieur.
« Quand je suis sorti du stade,
j’ai rencontré le général Alfred Service, Directeur général de la sécurité
présidentielle qui se chamaillait avec deux ou quatre éléments de ma sécurité
rapprochés. Ensuite, voyant que c’est un général qui se chamaillait avec les
éléments de ma sécurité, j’ai dû intervenir pour les séparer et leur dire
du calme. J’ai salué le général, et ce n’est que par la suite qu’on m’a rendu
compte que le général aurait ordonné à ses éléments de briser la
glace de mon véhicule et récupérer les armes. C’est ce qui a créé
la dispute. », a déclaré l’ancien Président François Bozizé lors d’un point de
presse qu’il a organisé quelques minutes après l’incident.
Selon lui, les gardes présidentiels
avaient récupéré dans son véhicule trois armes de marques AK47 avec trois
chargeurs bien garnis. C’est ainsi qu’il avait demandé au général Alfred
Service de lui faire remettre ces armes puisqu’elles sont destinées
à sa sécurité personnelle.
C’est ainsi que le général Service a
réussi une quinzaine des minutes plus tard à récupérer ces armes aux
mains de ses éléments avant de lui remettre, puis quitter le lieu accompagné de
ses éléments lourdement armés à bord d’un véhicule de la garde présidentielle.
« Indiscutablement, leur intention
était de faire du mal dans la mesure où les éléments de ma sécurité
rapprochée qui gardaient le véhicule étaient au nombre de deux ou trois
avec le chauffeur. Le reste de la sécurité était à l’intérieur du stade pour
vivre la cérémonie proprement dite. La situation que nous vivons actuellement
je ne sais même pas pourquoi, du moment que c’est le directeur
général de la sécurité présidentielle, avec quelques éléments, et véhicule
lourdement armé qui se mettent à procéder à des tels actes, cela veut
dire qu’il y’a quelque chose qui ne va pas », a déploré l’ancien chef d’État
François Bozizé.
Du côté de la présidence de la
République, aucun commentaire n’a été fait sur le sujet, seul le général Alfred
Service qui a rejeté ces allégations, accusant l’ancien Président de vouloir
circuler avec des éléments lourdement armés alors qu’il n’est pas autorisé à le
faire.
La suite dans les prochains articles
sur CNC.
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Source : Corbeau-news Centrafrique.
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